Saturday, August 28, 2010

SOEURS DE SAINT VINCENT DE PAUL, SERVANTES DES PAUVRES : FIESTA A KIDIMA

Après les sœurs diocésaines, Sœurs servantes de Marie de Boma, et les frères diocésains, Frères de saint Joseph de Boma, ce sont les Sœurs de saint Vincent de Paul, servantes des pauvres de célébrer les professions et les jubilés religieux.


En effet, quatre premières professions et trois jubilaires d’argent, à Kidima, ce dimanche 29 août 2010. Les néo-professes étaient : Sisa Ndambi Hortense, Bazungila Lubendo Ursule, Wuma Makela Clémentine et Bula Nkanu Esther ; Les jubilaires d’argent : mère Nzuzi Phanzu Sylvie, sœur Mbenza Tsiala Christiane et sœur Masanga Thuadi Antoinette.

Les cérémonies ont commencé par la visite canonique par Mgr l’évêque ; elle a eu lieu à l’évêché le samedi 28 août de 09h30 à 11h45. Les sept concernées étaient présentes, accompagnées des deux consœurs, notamment de la maitresse des novices. Après l’accueil des membres à la cour de l’évêché, l’évêque a reçu tour à tour chacune d’elles dans son bureau pendant que les autres attendaient dans les salons d’accueil de l’évêché. Cette première étape a pris fin par un repas offert par Mgr l’évêque, dans la salle du Conseil de l’évêché.
Le dimanche 29 août 2010, nous sommes à Kidima. La messe commence à 10h45. Une foule immense entoure les sœurs ; un grand rassemblement des laïcs, religieux, religieuses et prêtres venus de toute part. On note dans l’assistance S. Exc. Monsieur le Gouverneur de la Province du Bas-Congo, Simon Floribert MBATSHI avec une suite musclée.




La messe ainsi que la cérémonie religieuse se passent avec piété ; les chants sont bien animés par la chorale LUFIAMU de la paroisse saint Joseph de kidima. La joie, l’allégresse et la liesse sont au comble. Avant la bénédiction finale, diverses personnalités prennent la parole tour à tour pour remercier, encourager et exhorter les néo-professes et les jubilaires sans oublier toute la famille religieuse des sœurs de saint Vincent de Paul, servantes des pauvres. C’est par des agapes fraternelles que se concluent les cérémonies, au cours desquelles les fêtées reçoivent des cadeaux des membres des familles, des amis et connaissances.
Nous ne pouvons que rendre grâce à Dieu pour tant de vocations à notre diocèse. La RTDN exprime à toute la communauté chrétienne catholique de Boma ses vives félicitations.
Comme d’habitude, des diapositives sont préparées pour vous à travers les adresses ci-dessous (1. visite canonique à l’évêché ; 2.a Messe rituelle à Kidima ainsi que la suite de la messe; 2.b Messe rituelle à Kidima ainsi que la suite de la messe) :




Wednesday, August 25, 2010

MGR JEAN BASILE, VICAIRE GENERAL, AVEC DES ORPHELINS






Durant 9 jours, la salle Jean Paul II a abrité un atelier de travail avec les enfants orphelins sur la résilience par l’approche des boîtes de la mémoire. Cette approche consiste à aider l’enfant à sortir de son affliction afin de porter un idéal pour son futur.
Organisé par la Caritas Diocésaine conjointement avec l’Unicef, cet atelier a eu l’appui de la Coopération Technique Belge, du Ministère de la santé et le Ministère des Affaires sociales. 9 jours, soit 4 pour les adultes et 5 pour les enfants.
C’est le vendredi 20 août 2010 que l’atelier s’est clôturé. Monseigneur Jean Basile, Vicaire général, a assisté à la séance de clôture.

Sunday, August 22, 2010

C'EST LE TOUR DES FSJB : UN JUBILE D'ARGENT ET CINQ VOEUX PERPETUELS

Au diocèse de Boma, le mois d’août est le mois des consacrés. Oui, après les professions chez les sœurs diocésaines à Mbangu dimanche passé, 15 août, ce 22 août 2010, la communauté diocésaine s’est, une fois de plus, retrouvée autour de Mgr l’évêque pour une célébration eucharistique avec professions religieuses. C’était en effet le tour des Frères de saint Joseph de Boma de réunir les fidèles à l’occasion de la profession perpétuelle des 5 de leurs membres et d’un Jubilé d’argent. C’était Michel PHUATI MVUZA pour le jubilé d’argent ; Albert NSUNGU NSUNGU, Damase NZUZI MUAKA, Jean-Paul PHOLO MANZIMBALA, Liévin UMBA MAVINGA et Olivier DILENGIDI MBAKU pour les vœux perpétuels.
L’eucharistie a eu lieu en l’église paroissiale Boma Christ-Roi. Elle a débuté à 10h30 et présidée par Mgr l’évêque avec une concélébration de plusieurs prêtres du diocèse dont le Vicaire General, Mgr Jean Basile, et quelques autres venus d’autres diocèses. Des religieuses œuvrant dans notre diocèse, notamment les diocésaines et celles de saint Vincent de Paul servantes des Pauvres, ainsi que celles venues d’ailleurs ont rehaussé de leur présence cette cérémonie religieuse. C’était également l’accueil officiel des Frères des Ecoles Chrétiennes revenus dans le diocèse après plusieurs années d’absence.
Outre le fait que Mgr l’évêque a présidé l’eucharistie, il a aussi reçu les vœux des Frères au titre de Modérateur suprême de la Congrégation des Frères de saint Joseph de Boma depuis une année. En effet, pour mémoire, lors de leur dernier Chapitre Général en août dernier, 2010, les Frères de saint Joseph de Boma ont décidé de demander à Mgr l’évêque de les guider momentanément comme Modérateur suprême pendant un temps. Un Conseil général, élu par le Chapitre général, appuie l’évêque dans cette tâche. C’est ainsi que Mgr l’évêque a dû faire une visite canonique de tous les membres profitant des deux retraites organisées à Kangu pour les Frères, retraites animées par le Père Jean-Marie MBUNGU MAYALA, cp. On espère que cette situation peu confortable pour Mgr l’évêque, qui a déjà tant de charges, ne durera pas trop longtemps.
C’est par un repas fraternel, dans l’enceinte du Généralat des Frères, que s’est clôturée la journée.












La RTDN, fidèle aux rendez-vous diocésains, a préparé pour vous des diapositives des événements depuis la retraite des Frères et la visite canonique de Mgr l’évêque à Kangu en passant par la messe des vœux en l’Eglise paroisse de Boma Christ-Roi pour terminer par le repas fraternel à la Maison généralice des Frères. Consultez les adresses ci-après :
http://picasaweb.google.com/cypmbuka/FSJBENRETRAITEI2010KANGU#
http://picasaweb.google.com/cypmbuka/FSJBPROFRELIGIEUSES2010A#
http://picasaweb.google.com/cypmbuka/FSJBPROFRELIGIEUSES2010B#












Sunday, August 15, 2010

CHEZ LES SSMB : DEUX PREMIERES PROFESSIONS, QUATRE VOEUX PERPETUELS, TROIS JUBILAIRES D'ARGENT

C’est chaque année, mais c’est chaque fois du nouveau. La fête de l’Assomption est devenue, dans notre diocèse, la fête des sœurs servantes de Marie de Boma, fête des professions et jubilés religieux. Du reste, tout le mois d’août est considéré dans notre diocèse comme le mois des consacrés. Preuve : le 15 août, professions chez les Sœurs Servantes de Marie de Boma, le 22, professions chez les Frères de Saint Joseph de Boma et le 29, professions chez les Sœurs de Saint Vincent de Paul, Servantes des Pauvres.


Revenons aux Sœurs Servantes de Marie de Boma. Leurs professions et jubilés du 15 août sont généralement précédés par un programme bien défini et tel a été le cas pour cette année : retraite (cette année elles l’ont fait au grand séminaire abbé Ngidi de Boma ; visite canonique épiscopale des futures professes et jubilaires (elle a eu lieu le samedi 14 août à l’évêché, suivi d’un repas familial) ; une soirée récréative dans l’enceinte du Généralat des SSMB (elle a été animée par les novices et postulantes) ; et enfin la messe solennelle avec professions et consolidation pour les jubilaires. Les festivités ont été clôturées par un repas fraternel dans la cour du Généralat des sœurs. La messe, animée par une chorale sélectionnée de la place, a connu une grande affluence. On a noté la présence du Vice-Gouverneur de la Province du Bas-Congo, de Madame le Maire de la Ville de Boma, de nombreux consacrés (prêtres, religieux et religieuses) venus de Beni (Nord Kivu), de Kinshasa, de Matadi, de Cabinda (Angola), de Luanda. Certains des prêtres du diocèse travaillant à l’étranger mais en congé ont eu la joie d’y participer.

Les Sœurs concernées : 1) première profession : sœur MASIALA MABUILU Christiane et Sœur MASIALA TSASA Véronique ; 2) Vœux perpétuels : Sœur NDELE TSIMBA Pélagie, Sœur MBUMBA MUAKA Françoise, Sœur NGOMA LELO Marie-José, Sœur BIZENZO NGOMA Colette ; 3) Jubilé d’argent : Sœur MASANGA LUFUMBU Honorine, Sœur MAMBU MUILA Joséphine, Sœur NKOY BOLUMBU Georgette.









La RTDN, votre Radio Télé, n’a pas manqué d’accompagner les sœurs. Des diapositives vous permettront de communier avec vos frères et sœurs présents à ces diverses activités. Les adresses ci-après vous permettent de suivre : 1) la retraite (3e groupe) ; 2) la visite canonique à l’évêché suivie du repas ; 3) la soirée récréative à la cour du Généralat ; 4) la messe avec professions religieuses dans l’Eglise paroissiale de Mama ya Luzingu, suivie du repas à la cour du Généralat. En bas de tout, vous trouverez l’homélie de S.Exc. Mgr l’évêque au cours de la messe. BONNE FETE !
http://picasaweb.google.com/cypmbuka/SSMBRETRAITEIII# http://picasaweb.google.com/cypmbuka/VISITECANONIQUESSMB2010# http://picasaweb.google.com/cypmbuka/SOIREESSMB14AOUT2010#
http://picasaweb.google.com/cypmbuka/MESSESSMB14AOUT2010#
Bampangi ya munu ya luzolo,
Bana ya Nzambi,
Sianu ti yoyo…
1. Kiese ya nnene kena munu samu Mfumu Nzambi me pesa betu diaka dikaba ya nnene. Na Misa yayi ya Lukumusu ya Maria, bana baketo zole ke-kuiza sala bampiangu ya ntete ya kimasela ; mpe bamasela iya ke-kuiza sala bampiangu ya bukandadala ; tatu mputudulu matondo samu na bamvula makumi zole na tanu ya kimasela. Na nyonso yayi, betu lenda tuba lokola santu Maria ti : « Moyo ya munu ke kembisa Nfumu, mpe muela ya munu ke yangadala na Nzambi Nkudi ya munu ».
2. Ndinga ya Nzambi ya kilumbu yayi ke sadisa betu na kukembela mambote ya Nzambi na Dikonga ya bamasela ya betu ya Boma. Ya vuanda na Lutangu ya ntete na buku ya Bambonika ya Santu Jean to na Lutangu ya zole na mukanda ya ntete ya santu Polo na bakristu ya Corinthe, Nzambi ke na kutebula betu ntima ti luzingu ya betu awa na ntoto yawu kele mvita ya nnene. Yezu Kristu, Mfumu ya betu, yandi bedisaka satana nkanu mpe futumukaka na bafua ; Mama Maria lungaka mvita na ntuala ya diabulu. Evanzeli ya Santu Luka ke monisa betu kiese ya Maria na kudengana mpangi na yandi Elizabeth; betu me-mona mpe ti ba nyoso zole na buvumbama ya ntima bake-vutudila Mfumu Nzambi matondo. Betulendaka tuba ti Ndinga ya Nzambi ya kilumbu yayi me pesa betu malongi tatu ya ngundi : 1) Mfumu Nzambi ke-zimbanaka ve bayina ketula kivuvu na yandi ; 2) Buvumbama ya ntima kele ito ya kiese mpe ya ngrasia ; 3) Mpasi kele nzila ke nata betu na nzola ya kieleka.
3. Santu Nsema Maria me bakila bunnene, lukumu mpe kiese na yandi na buvumba mpe na kukindama na yandi na bampasi. Na luzingu na yandi yonso yandi vuandaka muntu ya luthata mpe ya buvumbama ya ntima. Ata yandi vuandaka Mama ya Nzambi, yandi kukizangulaka ve ; kansi yandi landaka muana na yandi na nzila ya kuluzu. Na luzingu na yandi yonso yandi vuandaka tuba na Mfumu Nzambi : « Munu yayi kisielo ya Mfumu, ya salama na munu mu tindu nge metuba». Yawu yina Nzambi zangudilaka yandi ; mekumisa yandi na zulu na kupesa yandi nkembo mpe lukumu. Mfumu Nzambi zonaka ve ti nzutu yina nataka muana na yandi ya pola, kansi ya kemboso na kiese yonso na zulu.
4. Yina Nzambi sadilaka Maria, yandi ke kuisa sadila yawu mpe na betu mutindu mosi kana betu metula kivuvu ya betu na yandi, kana betu mezingila na buvumbama, mpe kana betu mekindama na bampasi ya luzingu na lukuikinu. Yawu yina Nyengo ya Lukumusu me pesa betu kivuvu ti betu mpe kilumbu betu kekuiza dengana Mfumu Nzambi na kiese.
5. Na kuwa malongi nyoso yayi, betu lenda kukiyuvusa : nini betu fuete sala ? Benu batata na bamama, benu landa mbonosono ya santu Maria yina yekulaka ve muana na yandi Yezu Kristu, yandi kindamaka na bampasi ya mutindu na mutindu, na kulanda yandi ti na insi ya inti ya kuluzu. Betu bana mpe mutindu mosi, betu bakila thungulu ya betu ya bulemvo na Yezu, yina zimbanaka mama na yandi ve, kansi me-nata yandi na zulu sika mosi na yandi. Kasi bilumbu yayi betu me kuma kumona bibuti mingi ke-yekula bana ya bawu na bala-bala ; ba ya nkaka ke-loza bana tsombe na dépotoir. Mutindu mosi mpe, bana mingi, ata maluaku kele na bawu, bake yekula bibuti ya bawu. Tsadulu ya mutindu yayi ya ke kiadi mingi na ntima.
Bampangi ya munu ya luzolo,
Bana ya Nzambi,
A zeko zeko....balu ; a balu balu...zeko.
6. Samu na benu baleki ya betu kesala bampiangu ya ntete, na luzingu ya benu yonso benu landa buvumbama ya Santu Maria. Ku vuanda masela kele ve diluaku ya kukumina mvuama na mambu to bima ya ntoto yayi. Buvumba ya benu vuanda ntangu yonso itho ya kiese ya benu. Tebukanu moyo ti luzingu beni ayi zikhini zidi momo vayiepi ayi zi…phasi. Bakulu bakamba ti : ukana vanda, yekula moyo. Mfuna ukanga Nzambi…umangungu ko. Lumeviokisa phapa zimimvu ayi ba soeurs mulonga luzingu luawu ayi muingi bawu baluzaba. Buabu thangu kotila mu Dikonga yi…yi fuene. Mu luzingu lu ki ma soeur : zabanu ti ziphiangu zi tatu zingudi zidi momo : bulemvo, buphumbulu ayi buthuengene, buel’epi zingila va kimosi ayi bakhomba zienu ba ma soeurs. Lumbu kina tu bika wa ti : o sœur kingandi wuyikidi lo lunangu, nganzi, lulenzo, minzonza, makangu mangana ma tata nanukusu. Diako, zaba zingila mubukiedika ayi bakhomba zienu ; ti diambu didi yaku, dimbote vote dimbimbi, di tsaya voti di ziphasi zabisa bakhoma ziaku, bapfumu ziaku. Bakulu bakamba ti : ubela ...samba, nziki mvumbi kakala kiadi ko.
7. Na benu bampangi ya betu ke sala bampiangu ya bukandadala, bampiangu ya bukandadala kele ve diluaku ya kusadila konso yina benu zona. Benu kuma ntete ve, benu kele na nzila. Benu memata ve kuzingila na bulemvo na bamfumu ya benu, kinthuadi na bampangi ya benu : kuisi ko widi madiela mawala. Bubu yayi benu ke diaka ve lokola bana ya fiote na mambu ya Dikonga, kansi benu me kuma bakulutu yina lenda simba kisalu na maboko ya benu mpe vuanda mbononoso na baleki ya benu. Benu mekuma ba mbangi ya Dikonga, bayina fuana lamuka samu na kutembikisa mpe kuzingila lokola Dikonga ya benu kelongisa, na kumona ni wonga ni nsoni.
8. Na benu bampangi ya betu ke sepela bubu yayi bamvula makumi zole na tanu ya kimasela : sika mosi na Maria, mu zona yimbila na benu Catena : « Mfumu me tala kisielo na yandi ya kiese, yawu yina bamvila yonso ke kuiza bokidila munu muntu ya kiese ». Ya kieleka, benu vuanda na kiese : ya kele ve konso muntu lenda vuanda na luthata ti na kitezo yayi ya bamvula makumi tanu. Betu kelemba ve kusambidila benu samu Mfumu luta kindisa benu na lunthata yina, ata benu kedengana bampasi ya mutindu na mutindu. Mpe benu mosi benu lemba ve na kukipesa mvimba na Mfumu Nzambi konso kilumbu. Bakulu bakamba ti : kingundu budikila kuandi va fula.
Chers frères et sœurs,
9. L’attitude de Marie et d’Elisabeth ainsi que les paroles que toutes deux prononcent éclairent l’ensemble de la Parole de Dieu que nous venons de lire, dont nous pouvons retenir trois leçons importantes pour notre foi : 1) la fidélité de Dieu envers les siens ; 2) l’humilité comme source de joie et d’action de grâce ; 3) la souffrance comme chemin de l’amour.
10. Première leçon : la fidélité de Dieu envers les siens. Dieu n’abandonne jamais quiconque met sa confiance en Lui. Nous avons noté dans la première lecture comment Dieu sauve son Fils de la main du dragon ; nous avons entendu chez saint Paul que, par l’obéissance à son Père, Christ a mérité la résurrection et la glorification. L’Apocalyse de saint Jean souligne même que désormais c’est au Fils de Dieu qu’appartiennent l’honneur, la gloire et la puissance. Voilà l’expression de la fidélité de Dieu. C’est cette même fidélité que Dieu montre envers Elisabeth et Marie. Elisabeth qui, longtemps stérile, enfante un fils dans sa vieillesse ; elle voit ainsi sa prière exhaussée et son espérance comblée. Marie, la petite fille de Nasareth, est appelée à être la Mère du Fils de Dieu, le Sauveur du monde. Dieu réalise ainsi les promesses faites à ses pères depuis les temps anciens.
11. Deuxième leçon : l’humilité comme source de joie et d’action de grâce. Chacune des deux femmes chante les meirveilles de Dieu sur elle. Chacune des deux a des raisons de se vanter, mais au contraire, aucune ne manifeste une attitude d’orgeuil ou de jalousie. Tout respire un climat d’accueil, d’admiration mutuelle et de joie. C’est leur attitude d’humilité qui leur permet de s’ouvrir à l’action de grâce, à la reconnaissance de la puissance et de la bonté de Dieu. C’est cet état d’âme qui les rend proches l’une de l’autre et leur permet de vivre dans une profonde amitié.
12. Troisième leçon : la souffrance comme chemin de l’amour. La Parole de Dieu que nous venons de lire nous montre clairement que l’amour de Dieu n’est pas un cadeau facile ni un don tout fait. Dieu ne nous aime pas d’une façon complaisante ; il arrive souvent qu’il éprouve notre foi à travers des situations pénibles. La confiance en Dieu ne s’achète pas, elle se gagne et se mérite. C’est dans un cheminement jalonné de joies et de peines, de surprises heureuses et malheureuses, d’incompréhension et de reconnaisance mutuelles, d’acceptation et de rejet que se révèle l’amour de Dieu. Il s’agit d’un combat qu’il faut gagner avec courage, détermination et persévérence ; c’est une histoire à construire sans cesse. Jésus, Marie et Elisabeth sont passés par biens des épreuves avant de connaître les jours de joie.
13. Ces trois leçons nous amènent à mieux comprendre le message essentiel de la fête d’aujourd’hui. La Vierge Marie n’est ni un héros de guerre, ni quelque illustre savant ou artiste ; c’est une jeune fille qui a dit « oui » une fois pour toutes à Dieu ; elle est restée fidèle à sa Parole et n’a jamais cessé d’avoir foi en son Fils même lorsque celui-ci était traité de fou. Sa mission de Mère de Dieu ne la met pas à l’abris de la souffrance et de l’angoisse. En toute humilité, elle accompagne son Fils sur le chemin de la croix. Voilà pourquoi désormais toutes les générations lui diront bienheureuse. Voilà pourquoi Dieu, dans sa fidélité sans faille, ne l’oublie pas. Il se penche vers elle et l’emporte auprès de son Fils dans la plénitude de son corps.
14. Ce qui se passe en Marie et pour Marie nous concerne tous. Dieu nous fait gratuitement don de la vie et de plusieurs autres talents. Il nous revient de mériter cela en lui exprimant notre reconnaissance, en menant une vie conforme au comandement de son fils : « aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Mettons-nous à l’école de Jésus en nous laissant guider par Marie, notre Mère. Vous les mamans et les papas : suivez l’exemple de Marie ; elle se donne corps et âme pour la cause de son Fils ; elle l’accompagne sur le chemin de la croix. Nous les enfants, tournons notre regard sur Jésus : avec un amour filial, il n’oublie pas sa Mère ; il la prend avec lui au ciel.
15. Devant ces beaux exemples, pouvons-nous encore accepter et tolérer les avortements, le rejet des bébés, des enfants ? Est-il encore normal de voir parmi nous des enfants qui abandonnent leurs parents dans des conditions misé¬rables pendant qu’eux-mêmes sont confortablement logés, habillés et nourris ? A ces questions, la Parole de Dieu répond non : elle nous révèle un Dieu qui élève en corps et âme de la mère de son Fils a la gloire du ciel ; elle manifeste la fidélité filiale de Jésus à sa mère et l’affection maternelle de Marie pour Jésus, son Fils. Cette affection suppose persévérence, courage et humilité. Si la Vierge Marie a été emportée au ciel avec son être tout entier, nous aussi, si nous mourons avec le Christ nous ressusciterons avec lui et nous connaîtrons le sort de Marie, notre Mère. La fête de l’Assomption nourrit ainsi notre espérance de rencontrer un jour dans notre être entier Dieu notre Père dans sa splendeur et sa majesté.
16. Je voudrais maintenant m’adresser à vous toutes, mes chères soeurs servantes de Marie de Boma ; votre charisme, « Servir à la manière de Marie » illumine votre vie religieuse. Vivez vos engagements religieux de pauvreté, d’obéis¬sance et de chasteté évangéliques à la manière de Marie, en faisant violence à vous-mêmes et aussi en suscitant, comme Marie, l’admiration des gens devant votre fidélité sans faille. Il faut, pour cela, que votre foi se nourrisse des signes de la présence du Seigneur. Prenez le temps de discerner ces signes par la prière, par la lecture spirituelle, par les réunions communautaires, par l’attention aux autres. A la manière de Marie, vous êtes appelées à être des mamans attentives et pleines de sollicitude pour leurs fils et filles. Vos fils et filles c’est nous tous. Comme Marie, par votre style de vie et le choix de vos engagements et de vos relations, donnez votre préférence aux pauvres, aux humbles. Comme elle, laisser la volonté du Seigneur se réaliser et non pas vos propres idées, vos propres projets et vos propres désirs ; comme elle, bannissez toute forme de mensonge, d’hypocrisie et de désobéissance.
17. Bien chères sœurs servantes de Marie de Boma, encore une fois, merci pour votre témoignage de vie consacrée, votre expansion missionnaire ainsi que votre engagement acharné dans l’apostolat et dans le social : catéchèse, écoles, formations médicales, orphelinats, œuvres sociales, activités de développement. C’est votre manière de vivre les béatitudes, de louer Dieu qui élève les humbles et qui comble de biens les affamés. Nous vous en sommes sincèrement reconnaissants et vous encourageons à continuer à avancer en eau profonde, dans une démarche sans cesse renouvelée. Comptez sur nos prières et notre sollicitude fraternelle.
Bampangi ya munu ya luzolo,
Yenge!. Nzola!…Nzola…Kiese!

18. Na benu nyonso mesangana awa, mu’zona tebusa ntima ti benu zimbana ve dilongi ya ngudi ya mvula pastoral yayi : « Makuku matatu matelimina nzungu, betu vuanda bakulutu na lukuikinu na kumonisa mpe kusadila yawu. Kuvuanda bakulutu na lukuikinu zona tuba ti kuzona insi ya betu, ku zona kisalu yina ketambusa insi ya betu na ntuala. Kana betu zola insi ya betu, kisika ya betu, betu fuana kuenda na enrolement. Pamba ve, kana bantú ke mingi ve na enrolement ba deputes, ba senateurs, ba ministres mpe bantú yonso kefuana vovila betu na inzo ya kizonzi mpe na gouvernement kekuiza vuanda fiote na dizunga ya betu. Bakhaka tubaka ti: Kuziami kutuama waku.
Bosi diaka, benu zimbana ve ti Paroisse ya Vaku ke sepela mvula yayi, na lumingu ya 26 septembre, bamvula khama ; na lumingu ya 3 octobre paroisse ya Mbata-Mbenge jubile de diamant (75 ans) ; na 8 decembre, jubile d’or ya paroisse ya Mama ya Luzingu. Ya kieleka, mvula yayi ke kele mvula ya balukutakanu ya nnene na diocèse ya betu.
Bika Mfumu Nzambi, na luvovolo ya Santu Maria, sadisa betu na kulutisila yawu na kiese, ndembama mpe nzola ; yandi pesa konso muntu na kati ya benu mavimi ya nzutu mpe ya muela. Amen.

Monday, August 09, 2010

Kai-Mbaku saint Quirin en liesse : Visite pastorale de Mgr l’Evêque

Kai-Mbaku, saint Quirin, autrement dit Tsinzi, dans le Mbusa ma saka, a accueilli Monseigneur l’évêque en visite pastorale le week-end du 7 au 8 aout 2010. C’est depuis 2005 que l’Ordinaire du lieu a mis pied à cette paroisse, c’est pour dire combien sa visite était attendue comme un « avènement » salutaire.













Nous sommes le samedi 7 aout, il est 13h00 quand la Jeep de Mgr l’évêque atteint la paroisse de Maduda saint André. Alors qu’il était prévue une escale purement privée en vue de la restauration, le curé, abbé Médard BIANU TSINGANA et le préfet, abbé Richard MAVUNGU YHONYA ne l’entendaient pas de cette oreille, ils ont mobilisé quelques notables et personnalités du lieu pour accueillir Mgr l’évêque et manger avec lui : le Chef de secteur, madame le chef de groupement, les directeurs des écoles catholiques et protestantes, quelques pasteurs protestants et kimbanguiste. chefs catéchistes, membres des conseils de la paroisse. C’est dans le complexe scolaire Olive LEMBE KABILA que la réception a lieu. Avant de quitter Maduda, à 14h00, une photo de famille est faite devant le complexe scolaire.
De Maduda à kai-Mbaku, 1h45’ ; notez bien que nous sommes en saison sèche ; il faut le dire, la route est mauvaise, voire même extrêmement mauvaise. Heureusement, a l’âpreté et rudesse de la route a fait suite l’accueil combien chaleureux des fidèles, heureux de revoir leur pasteur après 5 ans. C’est à l’entrée de la paroisse qu’ils l’accueillent, l’accompagnant jusqu'à la cure où les confirmands ont continue à exécuter des chants de liesse. Il est 15h45’ lorsque le véhicule épiscopal arrive à la paroisse.
A 17h00, Mgr l’évêque, comme de coutume, commence sa rencontre pastorale avec les divers groupes de la paroisse, notamment : conseil pastoral, conseil pour affaires économiques, conseil scolaire, chefs catéchistes, notables, prêtres et religieuses (ssmb). Il est 20h00 lorsque le repas du soir est servi. La soirée devient plus animée lorsque le groupe des « Basi Kai = les gens de Kai-Mbaku », revenus de Konzi Bongila où ils ont célébré le jubilé d’or matrimonial du couple papa Vincent SINDU, arrivent après s’être embourbés à quelques km de la paroisse pendant plus de trois heures. Eux, avec un programme différent, étaient partis depuis le mercredi 4 aout.
Le dimanche 8 aout la journée commence par les Laudes a 7h30, puis petit déjeuner à 8h00. La messe débute à 10h15. Les fidèles sont très nombreux, l’Eglise ne suffit pas, 130 jeunes reçoivent le sacrement de confirmation. La messe, animée par une chorale du lieu, est un moment de prière, de recueillement et d’allégresse. Il est 14h00 lorsque la messe prend fin.
Directement après la messe, Mgr l’évêque visite les malades à l’hôpital, ensuite la communauté des sœurs, enfin c’est le moment du repas, dans la cour intérieure du presbytère. Il sera 15h30 lorsque Mgr l’évêque, sa suite ainsi que le groupe des « Basi Kai » prennent la route du retour.
La RTDN, fidèle à sa mission, a été présente durant tout le parcours pastoral. Elle a sélectionné pour vous quelques diapositives que vous pourriez visionner sur l’adresse ci-après :

http://picasaweb.google.com/cypmbuka/VISITEPASTORALEKAIMBAKU2010#







Wednesday, August 04, 2010

DE NOUVEAU UNE ORDINATION A NSIONI

Le dimanche 1er août 2010, Mgr Philibert TEMBO, cicm, Evêque de Budjala dans la province de l’Equateur, fils du diocèse de Boma, a ordonné prêtre le père Michel TSIAKU SUMA, de la Congrégation de Cœur Immaculé de Marie(CICM).
La messe de l’ordination qui s’est déroulée au stade de la Cité de Nsioni a drainé une foule nombreuse de fidèles catholiques et de chrétiens d’autres confessions religieuses. Nsioni est une quasi-paroisse de la paroisse Sainte Marie de Kangu, située au cœur du Mayombe à 80 km de Boma (RDC)






















Le Commissaire de District Adjoint du Bas-Fleuve a représenté l’autorité provinciale. L’Administrateur de Territoire de Lukula, le Chef de Secteur de Mfubu, le Chef de Cité de Nsioni ainsi que d’autres personnalités venues de Matadi et de Kinshasa ont rehaussé de leur présence à cet événement religieux catholique. Dans son homélie centrée sur l’idée maîtresse « en toutes choses considérez d’abord les réalités d’haut » (Col3,1-11), l’officiant, Mgr Philibert TEMBO, a exhorté le futur prêtre à devenir témoin et prophète qui annonce et qui invite le peuple de Dieu à se tourner toujours aux réalités du ciel.
Ce fut un moment pathétique lorsque la maman du père Michel, Maman Cécile a embrassé son fils habillé en ornements sacerdotaux. Pendant la messe, une minute de silence a été observée en mémoire du papa du père Michel décédé il y a plusieurs années.
La messe a été animée par la chorale centrale de Nsioni sainte Marie et par la fanfare diocésaine de Boma.
La fête dominicale de ce dimanche 1er août 2010 à Nsioni s’est terminée par une réception où tous les invités ont pu boire et manger, très satisfaits d’avoir reçu un nouveau prêtre, don de Dieu à son Eglise, au diocèse de Boma et à la Congrégation du Cœur Immaculé de Marie.
Pour revivre cet événement, prière de consulter l'adresse ci-après : http://picasaweb.google.com/cypmbuka/ORDPRESBNSIONI2010#












Sunday, August 01, 2010

BOMA FAIT MEMOIRE A JOSEPH KASA VUBU

Inauguration d’un monument à Boma
en mémoire du Président Joseph KASA VUBU.










Boma a accueilli aujourd'hui une imposante délégation de la classe politique des "Ne Kongo". Le Gouverneur et tout son gouvernement, les sénateurs, les députés nationaux et provinciaux, les ministres nationaux et provinciaux, et autres multiples dignitaires politico-administratifs se sont tous donné rendez-vous à la ville historique de Boma, première capitale du Congo.
Après la mise en place et l'arrivée du Gouverneur, la messe, dans la Cathédrale, présidée par S. Exc. Monseigneur MBUKA Cyprien, cicm, a commencé a 10h45. Tout était en français et en rite romain. La chorale française de la cathédrale était dans ses splendeurs. Une belle eucharistie bien priante et bien animée, une homélie superbe et copieusement applaudie.
Apres la messe, 13h30, toute la foule s'est déversée sur le lieu où l'on a érigé le monument en mémoire de feu S. Exc. Monsieur le Président Joseph KASA VUBU, premier Président de ce pays. Le monument est placé a l'entrée de mont Kinsundi, juste en face de l'aéroport, créant avec la route qui longe l'aeroport et celle qui va vers mont Kinsundi un rond-point « KASA VUBU ».
Apres l'hymne national et la prière dite par Monseigneur l'évêque, plusieurs orateurs se sont succédé tour à tour : mot de bienvenue par Madame le Maire, mot de l'entrepreneur, mot de l'architecte artiste, mot de S. Exc. Monsieur le Gouverneur, mot de la famille KASA VUBU et enfin dévoilement du monument suivi de la visite du site. Les festivités ont terminé par au cocktail à l'hôtel MABUILU.
Nous vous proposons ci-après l'homelie de Mgr l'évêque dans son intégralité. Ensuite vous pourrez suivre l'événement à travers les diapositives sélectionnées pour vous à l'adresse qui vous sera indiquée.
Excellence Monsieur le Gouverneur de la Province du Bas-Congo
Excellence Monsieur le Vice-gouverneur de la Province du Bas-Congo
Honorables Députés nationaux et Sénateurs
Excellences Messieurs les Ministres nationaux
Honorable Président de l’Assemblée provinciale
Honorables Députés provinciaux
Messieurs les Ministres provinciaux
Madame le Maire de la Ville de Boma
Autorités politico-administratives, policières et militaires
Distingués invités en vos titres et qualités,
Mesdames et Messieurs,
Chers frères et sœurs,
1. Nous sommes très heureux que l’Autorité provinciale du Bas-Congo ait spontanément pensé à l’invocation de l’Eternel Dieu Tout Puissant comme premier acte marquant les cérémonies de l’Inauguration du monument érigé à Boma en mémoire de Feu Président Joseph KASA-VUBU. A mon humble avis, c’est le plus bel honneur que l’on puisse lui faire, c’est la plus grande forme de reconnaissance que l’on puisse lui exprimer. Tant il est vrai que la référence à Dieu guidait continuellement l’action du Président Joseph KASA-VUBU. A l’heure grave de l’accession à l’Indépendance, le Président KASA-VUBU disait en effet ceci tout au début de son discours : « Excellences, Mes chers compatriotes, au moment solennel où la République du Congo se présente au monde et à l’histoire, pleinement indépendante et souveraine, au moment où nous ressentons intensément le caractère irrévocable et définitif du pas que nous franchissons, nous ne pouvons pas nous empêcher de mesurer la gravité de nos responsabilités et, poursuit-il, dans une attitude de profonde humilité, de demander à Dieu qu’il protège notre peuple et qu’il éclaire tous ses dirigeants ».
2. En reconnaissant les mérites de Joseph KASA-VUBU à travers le monument dressé pour lui, nous voulons en fait rendre grâce à Dieu pour les bienfaits accordés à ce pays à travers son serviteur Joseph KASA-VUBU. La Parole que Dieu nous adresse aujourd’hui éclaire davantage l’immensité des richesses que feu Président Joseph KASA-VUBU a léguées à ce pays.
3. Les termes de la Parole de Dieu de ce dimanche sont assez violents au risque même de décourager les faibles. « Vanité des vanités, tout est vanité », voilà ce que nous lisons dans la première lecture, tiré du Livre de l’Ecclésiaste (Qohélet). De son côté, saint Paul, dans sa lettre aux Colossiens, nous invite à mourir en nous ce qui appartient encore à la terre. Dans l’évangile Jésus répond brutalement à un homme qui lui demande un service : « qui m’a établi pour être votre juge ou pour faire vos partages ? S’adressant à la foule Jésus lance un avertissement sévère : « gardez-vous bien de toute âpreté au gain…».
4. Devant ces dures paroles, le risque de se désemparer n’est pas illusoire : faudrait-il être pessimiste vis-à-vis du monde alors qu’il est l’œuvre de Dieu ? Faudrait-il mépriser sa vie alors qu’elle est un don de Dieu ? Faudrait-il renoncer à la prévoyance et à la planification, alors que gouverner c’est prévoir ? En réalité, ce qui est mis en cause par la Parole de Dieu de ce dimanche c’est l’âpreté au gain, l’obsession de soi-même, la confiance absolue portée à soi-même comme si on était le commencement et la fin de toutes choses. En effet, dans l’évangile d’aujourd’hui, par exemple, le riche dont il est question ne parle que de lui-même ; on lit quatorze fois les mots « je », « me », « mon ». Il ne parle ni de sa femme, ni de ses enfants, ni de ses employés, ni de ses voisins et surtout pas des pauvres. Il bâtit des entrepôts, pour garder un bien périssable et fragile : du blé. S’il a eu de bonnes années de récolte, il pourrait en donner un peu. Mais hélas non ! Il fait le contraire. Il pense se faire une sécurité à toute épreuve et ne pouvoir désormais se fier qu’à lui seul. Cet acharnement à s’enrichir personnellement ouvre la voie au comportement déréglé que condamne saint Paul : débauche, impureté, passions, mensonge, désirs mauvais, colère, emportement, méchanceté, insultes, propos grossiers.
5. En résumé, la Parole de Dieu de ce dimanche nous invite à mourir avec Christ pour ressusciter avec lui. Cela consiste : 1) à mettre notre confiance en Dieu ; 2) à engager toutes nos énergies et nos forces pour la cause de Dieu ; 3) à nous enrichir en vue d’aider les pauvres.
6. Cette Parole de Dieu est entendue à point nommé au moment où nous célébrons la mémoire d’un homme d’Etat qui avait un sens très aigu de Dieu et du prochain jusqu'à s’oublier soi-même. A la veille du jour de l’Indépendance Joseph KASA-VUBU dira ceci : « Pour ma part, m’élevant au-dessus des partis, des tribus, des ethnies, des communes et des provinces, je veux être le gardien de la légalité, l’arbitre entre les partis, le premier SERVITEUR de l’Etat. Que Dieu m’assiste dans cette tâche écrasante et veille aux destinées de notre Congo indépendant ». C’est encore le Président Joseph KASA-VUBU qui, au cours d’une Conférence, disait le 25 janvier 1961 : « Mes compatriotes, le temps de la démagogie facile est passé (…). Nous devons prouver au monde que nous sommes mûrs et capables de régler nous-mêmes nos problèmes. (…). Les hommes passent, la nation demeure ».
7. Voilà les paroles du serviteur de Dieu et du serviteur du peuple, homme capable de rallier ses paroles aux actes ; il a compris que la vocation d’un politicien est essentiellement un SERVICE. C’est ainsi qu’avec des paroles quasi prophétiques il exhortait ses collègues politiciens en ces termes : « Devant un pays qui souffre et qui reste déchiré, chacun doit maintenant prendre ses responsabilités : si les appétits individuels ne cèdent pas le pas à l’intérêt général, si les dirigeants politiques ne s’emploient pas à faire taire les semeurs de désordres et ne les empêchent pas de nuire, si chacun ne se met pas au travail de suite pour assurer l’activité économique ou la bonne administration du pays, nous connaîtrons des jours plus sombres encore que ceux que nous avons vécus ». Le Président Joseph KASA-VUBU reste une figure emblématique du politicien honnête ; son honnêteté et sa simplicité, en effet, sont devenues proverbiales, lui qui, « de retour de voyage, avait la coutume de remettre à la Banque Nationale la part non dépensée de ses frais de mission, parce que cet argent, disait-il, ne lui appartenait pas, mais appartenait plutôt au peuple ». Oui, retenons cela comme proverbial : « Etre honnête comme le Président Joseph KASA-VUBU ». Cette éminente personnalité a terminé son parcours terrestre ici au Mont Kinsundi dans le plus grand effacement.
8. Pour le monde, ce type d’homme est gênant. Prêcher l’honnêteté, l’humilité, la justice, la pitié et le sens du service non seulement avec des paroles, mais en vivant soi-même ces vertus, c’est ramer à contre courant, comme le dit Jésus dans l’Evangile que nous venons d’entendre : « gardez-vous bien de toute âpreté au gain…». Et avec un ton pessimiste Qohélet radicalise : « Vanité des vanités, tout est vanité ».
9. Oui, Son Excellence Monsieur le Président Joseph Kasa-Vubu, se situe sur la lignée de ces âmes nobles, qui savent donner leur vie pour le bonheur de leurs frères et sœurs, oui, il est de cette famille des amis de Dieu, des serviteurs de l’Eternel. Dans cette lignée-là se trouve aussi le roi Salomon, dont nous parlent les saintes Ecritures : « Demande-moi ce que je dois te donner, oh ! Salomon », lui dit Yahvé. Et nous savons ce qui a préoccupé le grand roi Salomon : « Tu as témoigné une grande bienveillance à ton serviteur David, mon père, étant donné que celui-ci a marché devant toi dans la fidélité, la justice et la droiture du cœur à ton égard ; tu lui as gardé cette grande bienveillance et tu as permis que moi, son fils, je sois aujourd’hui assis sur son trône. Maintenant, Yahvé, mon Dieu, tu as établi roi ton serviteur à la place de mon père David, et moi je suis un tout jeune homme, je ne sais pas agir en chef. (…). Donne à ton serviteur un cœur plein de jugement pour gouverner ton peuple, pour discerner entre le bien et le mal, car qui pourrait gouverner ton peuple qui est si grand ? » (1 R 3,6-9). Le grand roi Salomon n’est pas agité par la soif de l’or, du diamant, de l’argent, des richesses matérielles. C’est plutôt la fidélité à Yahvé dont il reçoit le pouvoir, la justice, la droiture de cœur, le discernement du jugement qui le préoccupent.
10. C’est cela qui fait la grandeur de Salomon. N’est-ce pas aussi ce haut sens de justice et d’honnêteté, cette droiture de cœur, le discernement du jugement qui font aussi la grandeur du Président Joseph KASA-VUBU ? Cette grandeur d’âme récompense toujours : Salomon a reçu de Yahvé non seulement un cœur sage et intelligent, comme personne n’en a jamais eu, mais aussi : « même ce que tu n’as pas demandé, je te le donne aussi, lui dit Yahvé, une richesse et une gloire, comme à personne parmi les rois après toi ». La noblesse d’âme ne peut passer inaperçue, la générosité et le don de soi paient toujours. Aucune tentative d’étouffement ne pourra jamais les rayer de la mémoire d’un peuple. Le souvenir de la grandeur d’âme du Président Joseph KASA-VUBU restera toujours vivant dans la mémoire des filles et des fils de ce pays, parce que la générosité, le don et l’oubli de soi provoquent toujours un tel effet de contraste vis-à-vis de l’égoïsme généralisé que ces vertus brillent comme des étoiles dans la nuit.
11. Le Président Joseph KASA-VUBU, un sage s’il en fut un, était doté de cette sagesse qui vient de Dieu, laquelle, comme écrit St Jacques, est d’abord droiture et par suite paix, tolérance, compréhension. Ce sont des vertus qui réellement le caractérisaient. Cette sagesse-là est pleine de miséricorde, elle est féconde en bienfaits, sans partialité et sans hypocrisie. Car, conclut St Jacques, c’est dans la paix qu’est semée la justice, qui donne son fruit aux artisans de paix (cf Jc 3,13-18).
12. A l’occasion de cette Eucharistie, nous voulons rendre grâce au Seigneur, pour sa Providence qui a suscité à notre pays cet homme courageux qu’est le Président Joseph KASA-VUBU. Nous voudrions dire un sincère merci au Président de la République et au Gouvernement pour n’avoir pas ménagé les efforts sur le plan national dans la mise en valeur de la mémoire de Feu Joseph KASA-VUBU, premier Président de ce pays ; nous pensons au Mausolée de Singini et au monument récemment dressé à Kinshasa. Aux Autorités provinciales nous exprimons aussi nos sincères reconnaissances pour avoir eu et concrétisé l’idée d’ériger dans la ville de Boma un monument mémorial de Feu Joseph KASA-VUBU. A tous ceux et toutes celles qui ont milité pour cette même cause exprimons également nos sincères reconnaissances.
13. Nous saisons aussi l’occasion pour inviter tous ceux et toutes celles qui ont adopté le nom de Joseph KASA-VUBU, et nous pensons particulièrement à notre chère Université d’Etat Président Joseph KASA-VUBU. Ce n’est pas par hasard ou par snobisme que cette jeune Université est consacrée à la mémoire de Joseph KASA-VUBU. La motivation première et fondamentale est d’inciter à la pratique des vertus qui ont illustré cet homme d’Etat : son sens de décision et de ténacité ; son intégrité ; son sens de l’honneur ; sa fidélité à la parole donnée ; son patriotisme intransigeant ; son courage politique intrépide ; son ardente ambition pour l’édification d’une nation fière, prospère et libre ; sa hantise du peuple et du bien commun ; et enfin, sa volonté de rassembler le peuple Kongo autour d’un pacte de réconciliation au-delà de toute sorte de diversités. Voila chers étudiants et professeurs de l’UKV la tâche qui vous a été confiée ; menez-la à bon port.
14. Aux hommes et femmes politiciens catholiques, à la lumiere du témoignage de Joseph KASA-VUBU, je voudrais adresser une brève exhortation reprenant les termes du message des évêques de la RDC aux acteurs politiques catholiques à l’occasion du jubilé d’or de l’Indépendance de notre pays. Chers frères et sœurs acteurs politiques catholiques, hommes et femmes, vous avez la lourde responsabilité d’être, de par votre baptême et votre confirmation, les « ambassadeurs du Christ » (2 Co 5, 20) dans les milieux politiques. Comme le dit le deuxième synode pour l’Afrique, vous êtes l’Eglise de Dieu dans les lieux publics de notre société. Grâce à vous, la vie et le témoignage de l’Eglise sont rendus plus visibles au monde. (cf. n. 22). Vos évêques, ceux de la RDC, encouragent toute action et tout engagement politique efficace pour l’avenir de la Nation. S’engager en politique, c’est s’engager à servir (Cf. Mt 20, 26-28). Dans ce sens, la politique ne peut en aucun cas être rabaissée à la course aux honneurs et à l’argent. Sinon elle devient une trahison permanente de l’excellence, du service et de la promotion du bien commun qui empêche de chercher les privilèges, le secours abusif et de s’abandonner aux délices de l’Etat-Providence.
15. Aux fils, filles, neveux, nièces, membres de famille directs du défunt Président Joseph KASA-VUBU, votre dette vis-à-vis de lui est immense ; de vous nous attendons un intense apport spirituel et moral, notamment dans la perpétuation des valeurs du défunt Président, valeurs de solidarité, de sens du pardon et de la réconciliation, de hantise du peuple et du bien commun.
16. Enfin, à nous tous ici présents, l’exhortation de l’heure c’est l’enrôlement. Je ne cesse de le répéter : voter est un devoir de chrétien ; nous avons besoin de nombreux bons et saints politiciens qui peuvent nous défendre et promouvoir le bien commun ; si nous ne nous enrôlons pas, non seulement nous n’aurons pas l’occasion de voter mais nous perdrons aussi la possibilité d’avoir beaucoup de représentants qui peuvent contribuer à promouvoir notre bien. Les ancêtres ont dit : "Ku ziami kutuama waku".
17. Pour terminer, tournons notre regard vers l’Eternel, surtout à ce moment qui porte un cachet tout particulier dans notre pays, car nous ne pouvons pas nous permettre de manquer ce tournant de notre histoire. Que Dieu Tout Puissant daigne nous susciter d’autres Joseph KASA-VUBU, serviteurs de la population congolaise, qu’Il nous protège tous et éclaire tous nos dirigeants. AMEN.

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