Thursday, November 11, 2010

RTDN RAVAGEE PAR UN INCENDIE

Boma est en deuil. Toute la ville de Boma dort avec amertume, angoisse et pleurs. Ce mardi 9 novembre 2010, en la fête de la Dédicace de la Basilique de Latran, l'Église locale de Boma et toute la population bomatracienne viennent de connaître un événement douloureux : un grave incendie qui a détruit complètement les nouvelles installations de la chaîne de la radiotélévision Nguizani, RTDN. Comment peut-on retracer le film de l'événement ?
1. Une journée sans électricité
La veille de ce drame, la Snel (La société nationale d’électricité) dépose un communiqué à la radio - une des plus suivies de la contrée parce ayant une grande et large zone d’écoute (presque tout le territoire du diocèse, à savoir Boma, Bas-Fleuve, Moanda , une partie du territoire angolais : Cabinda et Soyo, sans oublier une bonne partie de la ville portuaire de Matadi)-, pour annoncer qu'il n'y aurait pas d’électricité dans la ville la journée de mardi de 8h00 à 18h00. Ici, rien d'étonnant : c'est le style presque hebdomadaire de vie pour les abonnés. Surtout en cette période où les pluies viennent de commencer, vivre sans électricité ou mieux avec les coupures intempestives relèverait d’exploit, pourquoi pas de chance. Prenant en compte ce communiqué, la direction de la chaîne, décide donc de profiter de ce manque d’électricité pour échanger autour des questions de la chaîne : grilles des programmes, méthode de travail…




















2. Retour d’électricité et production du drame
Personne ne pouvait imaginer que l’électricité pouvait revenir aux environs de 15h00. La chaîne avait déjà pris les précautions de débrancher ses appareils car effectivement la Snel reste toujours surprenante. Au lieu de 18h00, c’est curieux : aux environs de 15h15 que l’électricité revient. Comme à l’accoutumée, la ville jubile pour « cette grâce de retour de courant ». Le bruit est perceptible partout. Quelques instants après, un constat malheureux : des flammes sortent des installations du nouveau bâtiment de la radio et de la télévision. Le retour de courant s’étant exécuté presque en deux moments (une arrivée et un autre retour en l’espace de quelques minutes) a probablement favorisé ou provoqué un court-circuit dans les installations. Et le drame est survenu. Inimaginable ! la RTDN prend feu. Et quel feu ? Difficile à regarder ce feu dévastateur, consumant tout dans le bâtiment : mobilier, toute la documentation ( archives, supports, actes administratifs) , tous les matériels et équipements de la télévision. Rien que la cendre à observer. Quelle désolation !
3. Les larmes de la ville
Lorsque la ville accourt vers « le plateau » (siège de l’Évêché qui abrite les installations de la radio-télé) pour suivre le drame qui se produit, on ne peut s’étonner de voir les gens (hommes et femmes) en sanglots. On aurait pensé à un crash d’avion survenu en pleine ville. Face à l’impuissance d’agir, les mamans, en très bonnes Véronique, ne peuvent contenir leurs larmes. Des jeunes très attachés à la chaîne et à l’Église expriment leur tristesse et même leur ras-le-bol. Tout le monde ne comprend pas, tout le monde s’interroge, tout le monde est inquiet. Du coup, la ville comprend qu’elle va revivre les ténèbres de la communication. En effet, la chaîne de l’excellence (telle que la RTDN se définit) ne va plus émettre. Mais aussi la ville a manifesté sa compassion en pensant au matériel de qualité que possédait la télé et qui était en train de brûler, éprouvant ainsi une énorme perte financière. Cette perte se faisait déjà importante en voyant les flammes attaquer le nouveau centre pastoral Jean-Paul II.
4. Le Centre Pastoral Jean-Paul II, victime des flammes
La hauteur des flammes du bâtiment qui brûlait était telle qu’elles ont atteint la toiture du nouveau centre pastoral Jean Paul II dont elles ont consumé une partie de la conduite des eaux des pluies, du plafond et des tôles. Dans la recherche des solutions pour parer à l’incendie dudit bâtiment bien d’autres dégâts ont été enregistré dans ce beau nouveau site de recherche pastorale. Il s’agit de la destruction de presque toutes les portes. De fait, la police présente sur le lieu a cassé ces portes pour essayer de sortir les biens qui se trouvaient dans les différents bureaux du Centre pastoral JP II afin de prévenir contre tous les assauts du grand feu dévastateur qui annonçait déjà dangereusement ses couleurs.
5. L’onatra et le salut
C’est ici le lieu de souligner le grand travail abattu par le véhicule anti-incendie de l’onatra. Contacté par les services appropriés de l’économat diocésain et par l’appel urgent de Madame le maire de la ville qui suivait la situation à partir de son bureau, ce véhicule est arrivé légèrement en retard mais il a dû sauver noblement la situation. Sans sa présence, nous aurions regretté le Centre pastoral JP II et sans nul doute l’Évêché vu la proximité de deux bâtiments. Merci à l’entreprise pour le salut nous apporté.
6. Qu’est-il resté de notre RTDN ?
Tout ce qui était lié à la télévision est parti, sauf rien : matériels en cendre, bâtiment totalement détruit. Tout représente un grand désastre. Dieu aidant, avec l’arrêt du feu par la police anti-incendie de l’onatra, nous avons pu récupérer les matériels de la radio (sortis brutalement de leurs locaux). Mais c’est dans cette opération que des dommages vont certes être constatés. Car ce qui avait été posé méticuleusement était arraché violemment pour être épargné des flammes en pleine avancée. C’est dans cette vague que la vitre gauche de la jeep de Monseigneur l’Évêque a été cassée en vue de la sortir précipitamment de l’endroit où elle se garde.
7. La RTDN, un enfant chéri de la population
De partout et de tous les coins du diocèse des appels fusaient pour exprimer à l’autorité diocésaine, par notre biais, les regrets et même des condoléances face à ce grand drame. Des mots en abondance où chacun traduisait son affliction, sa compassion, bref ses sentiments. Au moins nous avons noté que la chaîne reste un enfant chéri du milieu. Certainement pour la qualité qu’elle abat. Beaucoup de visiteurs s’en sont rendu compte. Nous citerons parmi les personnes qui porteront un grand regret de cette situation : les Abbés Ambroise Mutshembé, Elvis Kininga et le Père Jean-Baptiste Malenge Kalunzu, tous trois du Centre interdiocésain. Sans oublier le Père Roger Wawa. Ils savent tous ce que valait ce grand , beau et magnifique cadre de travail comprenant le bureau administratif de la chaîne (directeur et son adjoint, le secrétariat et accueil, et toute la production télé). Impossible pour quiconque a vu fonctionner ce bâtiment dans son état de splendeur de comprendre ce qu’est devenu en l’espace de quelques temps ce bijou devenu pure cendre et mur écroulant.
8. Remerciements
Une immense reconnaissance à S. E. Mr le Gouverneur du Bas-Congo, qui s'est déplacé expressément pour constater les faits et encourager les affligés, ainsi qu'à Mme le Maire de Boma qui a suivi tout l'événement avec compassion et engagement. Merci à toutes les personnes qui nous ont aidés dans ce dur moment d’épreuves et qui vont certainement nous soutenir dans notre peine et dans la reconstruction qui s’entamera. Nous n’aimerions citer personne de peur d’en oublier quelques unes. Merci pour votre soutient spirituel, moral et matériel.
Abbé Jean-Claude DIAKI
Secrétaire-Chancelier
Dans les adresses ci-après vous verrez d'abord quelques images du Studio TV avec la partie administrative et technique de la Chaine avant l'incendie; ensuite ce que ces bâtiments sont devenus après l'incendie; et enfin la visite du Gouverneur de la Province du Bas-Congo et de Mme le Maire de Boma.
http://picasaweb.google.com/cypmbuka/RTDNAVANTLINCENDIE#
http://picasaweb.google.com/cypmbuka/RTDNENFEU#
http://picasaweb.google.com/cypmbuka/VISITEDUGOUVERNEURALARTDNSINISTREE#

Friday, November 05, 2010

SAMEDI 30-10-2010 : OUVERTURE ANNEE ACADEMIQUE A NGIDI


C’est le samedi 16 octobre que la colline de Kikuku a repris un de ses rythmes de vie devenu habituel depuis la présence en ce lieu d’une maison de formation des candidats au sacerdoce. La nouveauté, c’est que cette année, la maison abritera également le Séminaire Propédeutique Saint Jean-Marie Vianney qui, depuis sa fondation dans notre diocèse, a fonctionné à l’IBM (en attendant qu’un autre site lui soit aménagé).
Le programme de la journée était le suivant : arrivée du Vicaire Général, Mgr Jean Basile ; messe animée par les Grands Séminaristes ; séance académique assurée par le Révérend Abbé Me Guy-Didier MAMBUTU et enfin le repas.
Vous pourriez lire ci-après l’homélie de Mgr le Vicaire Général.










Chers frères et sœurs dans le Christ,
Le samedi 16 octobre dernier, la colline de Kikuku a repris un de ses rythmes de vie devenu habituel depuis la présence en ce lieu d’une maison de formation des candidats au sacerdoce. La nouveauté, c’est que cette année, la maison abritera également le Séminaire Propédeutique Saint Jean-Marie Vianney qui, depuis sa fondation dans notre diocèse, a fonctionné à l’IBM (en attendant qu’un autre site lui soit aménagé). La communauté est donc devenue plus nombreuse et certaines habitudes s’en trouveront certainement quelque peu bousculées. Cette nouveauté, qui ne manquera pas d’apporter des avantages dans la formation de nos jeunes et dans la vie de la maison, exigera de chacun d’entre nous, autorités diocésaines, formateurs, professeurs et étudiants, travailleurs et voisins, plus d’attention et de sagesse. Si déjà toute formation des séminaristes, surtout dans le contexte de nos pays d’Afrique, est un travail très délicat et de très grande haleine, à plus forte raison lorsqu’il s’agit d’être les pionniers d’une expérience nouvelle. Conscients de cela, ce matin, en ouvrant solennellement l’année académique, nous sommes venus, nous nous tournons humblement vers notre Seigneur Jésus-Christ en qui nous croyons et à qui nos jeunes frères veulent consacrer leur vie ; nous implorons que descende sur nous et sur cette maison de formation le Saint Esprit. Comme nous le recommande la Parole de Dieu entendue, nous voulons boire à la source d’eau vive ( cf. Jn 7,37-38), pour nous laisser conduire par l’Esprit de Dieu, puisque nous sommes des enfants de Dieu, afin que, sans avoir peur et à cœur joie (cf. Rm 8,14-15), nous menions à bien la mission que le Maître de la vigne nous confie cette année. L’Apôtre Paul nous a réconfortés en nous disant que si nos souffrances sont assumées parce qu’endurées avec le Christ, puisque c’est pour son Église que nous nous engageons, nous en recueillerons la gloire (cf. Rm 8,17).
Chers séminaristes, comme certains d’entre vous le savent déjà, le Pape Benoît XVI a écrit aux séminaristes du monde entier le 18 octobre. La conférence épiscopale du Congo nous a demandé de faire parvenir la lettre à tous nos séminaristes pour qu’il la médite. Le texte va être laissé entre les mains de vos supérieurs qui feront en sorte que chacun d’entre vous ait sa copie. En dépit de cela, cette célébration eucharistique est pour moi une occasion propice pour vous donner lecture et commentaire de quelques paragraphes qui m’ont semblé rejoindre les grandes préoccupations actuelles de l’autorité diocésaine sur la formation des futurs prêtres de notre Église locale.
Chers séminaristes, si sous d’autres cieux, notamment dans le monde occidental, on pense que « le sacerdoce catholique n’est pas une ‘’profession’’ d’avenir, mais qu’il appartient plutôt au passé », chez nous, certaines langues estiment qu’il y a déjà trop de prêtres à Boma, au Congo, et qu’il ne sert plus à rien d’en ordonner d’autres, de continuer à recruter des séminaristes ; que les prêtres n’apportent plus rien de neuf ou de bon dans la société ; que très peu de gens croient encore à leur vocation ou à leur ministère ; qu’ils ne s’engagent plus que pour faire carrière, se faire des sous pour eux-mêmes et leurs familles ; que ce sont des chômeurs ; qu’ils perdent leur vie en acceptant de ne pas se marier, de ne pas avoir de progéniture biologique, … etc. « Vous, chers amis, écrit le Saint Père, vous vous êtes décidés à entrer au séminaire, et vous vous êtes donc mis en chemin vers le ministère sacerdotal dans l’Église catholique, à l’encontre de telles objections et opinions. Vous avez bien fait d’agir ainsi. Car les hommes auront toujours besoin de Dieu, même à l’époque de la domination technique du monde et de la mondialisation : de Dieu qui s’est rendu visible en Jésus Christ et qui nous rassemble dans l’Église universelle pour apprendre avec lui et par lui la vraie vie et pour tenir présents et rendre efficaces les critères de l’humanité véritable. Là où l’homme ne perçoit plus Dieu, la vie devient vide ; tout est insuffisant. L’homme cherche alors refuge dans la griserie ou dans la violence qui menacent toujours plus particulièrement la jeunesse (…). Oui, cela a du sens de devenir prêtre : le monde, [le Congo, l’Afrique, le Mayombe, le diocèse de Boma] a besoin de prêtres, de pasteurs, aujourd’hui, demain et toujours, tant qu’il existera ». Dans une société en crise, la pauvreté grandissante tenant à la gorge plus d’un, on a plus que jamais besoin du prêtre pour garder allumée la flamme de l’espérance des congolais, au nom de la foi en un Dieu éternel et Amour à qui ils doivent adhérer en vérité, pour les libérer des ténèbres des antivaleurs qui justement empêchent un développement harmonieux de la société, pour élever les mentalités en vue de l’avènement du Règne de Dieu, Règne de justice et de paix.
Chers séminaristes, « Le séminaire est une communauté en chemin vers le service sacerdotal, poursuit le Pape. Avec cela, j’ai déjà dit quelque chose de très important : on ne devient pas prêtre tout seul. Il faut « la communauté des disciples », l’ensemble de ceux qui veulent servir l’église ». Prenez conscience de cela, chers petits frères. Quand le Christ appelle, il dit « allez, vous aussi, à la vigne » (Mt 20,4.7). « Vous aussi » : c’est dire que vous n’êtes pas les premiers, encore moins les seuls, ni les derniers. « Bankaka badi’epi mu nsole Dibundu ». Vous ne pouvez pas vous laissez former, vous ne pourrez pas travailler demain comme prêtres, pas même comme bons laïcs d’ailleurs, sans tenir compte des autres, de vos aînés qui vous ont précédés et de vos cadets qui viendront après vous. « kisalu ki mumpe kisi kisalu ki mutu mosi ko ; kisi kisalu mutu kanlongukila vo kansadila boso buandi katididi » ; vous l’aurez remarqué, cette année, sur la liste des séminaristes publiée, on a tenu à souligner le nom de vos « paroisses d’envoi », c’est-à-dire les paroisses qui sont supposées être le lieu d’éclosion de votre vocation ; des lettres ont été écrites aux curés de ces paroisses pour les sensibiliser, les inviter à assumer davantage leur rôle de « co-formateurs », en collaboration avec les membres de leurs équipes sacerdotales et tous les fidèles à leur charge. Qu’ils prient pour vous, vous soutiennent et vous accompagnent. Mgr notre Évêque insiste sur cette conscience d’appartenir à une communauté de base qui vous envoie au séminaire et qui suit votre cheminement. Ce n’est pas normal que les chrétiens de votre paroisse s’étonnent de vous voir un jour à l’autel ( bref commentaire); vous ne pouvez pas et ne devez pas vous gêner de monter à l’autel de votre paroisse, pendant les vacances, pour servir, lire la Parole de Dieu, accepter d’accompagner un aîné prêtre en visite pastorale dans un village, dans un quartier, présider une assemblée de prière à la maison, au village, dans le quartier, être proches des jeunes ou des adultes d’un groupe paroissial. Vous devez vous faire connaître comme candidats au sacerdoce auprès des vôtres, auprès des prêtres, religieux, religieuses, fidèles laïcs. Davantage vous faire connaître, vous ouvrir auprès de vos formateurs. L’hypocrisie en cours de formation ne paye pas ; bien au contraire. C’est la vérité qui rend libre et heureux. C’est bon que les autorités du Séminaire aient choisi cette célèbre phrase de Jésus, transmise par saint Jean (cf. Jn 8,32), comme votre mot d’ordre cette année.
« Celui qui veut devenir prêtre doit être par-dessus tout « un homme de Dieu », écrit le Pape Benoît XVI aux séminaristes. Lorsque le Seigneur dit : « Priez en tout temps », il ne nous demande pas naturellement de réciter continuellement des prières, mais de ne jamais perdre le contact intérieur avec Dieu. S’exercer à ce contact est le sens de notre prière. C’est pourquoi il est important que la journée commence et s’achève par la prière. Que nous écoutions Dieu dans la lecture de l’Écriture ; que nous lui disions nos désirs et nos espérances ; nos joies et nos souffrances, nos erreurs et notre action de grâce pour chaque chose belle et bonne et que, de cette façon, nous l’ayons toujours devant nos yeux comme point de référence de notre vie ; nous prenons alors conscience de nos erreurs et apprenons à travailler pour nous améliorer… ». Chers petits frères, profitez de votre temps au séminaire pour prier, prier beaucoup. Vous ne le regretterez pas. Une de ces prières, la plus belle et la plus profonde, c’est l’Eucharistie, le centre de notre rapport avec Dieu et de la configuration de notre vie. Aimez la messe et participez-y avec joie. Aimez votre bréviaire et votre chapelet ; aimez la lectio divina ; faites souvent votre examen de conscience et confessez-vous régulièrement. L’importance que l’Église accorde à la vie de prière dans votre maison de formation est visible par la nouvelle chapelle en phase de construction, dans l’espoir que d’ici Pâques elle sera prête à vous accueillir pour les exercices de piété individuelle et communautaire.
Un dernier mot du Saint Père que je retiens pour vous ce matin est l’appel à prendre au sérieux les études. Il écrit : « Le temps du séminaire est aussi et par-dessus tout un temps d’étude. La foi chrétienne a une dimension rationnelle et intellectuelle qui lui est essentielle. Sans elle, la foi ne serait pas elle-même. Paul parle d’ « une forme d’enseignement » à laquelle nous avons été confiés dans le baptême (Rm 6,17). Vous connaissez tous la parole de saint Pierre, considérée par les théologiens médiévaux comme la justification d’une théologie rationnelle et scientifiquement élaborée : « toujours prêts à la défense contre quiconque vous demande « raison » (logos) de l’espérance qui est en vous » (1P 3,15). Apprendre à devenir capable de donner de telles réponses est l’un des principaux buts des années du séminaire. Je ne peux que vous prier avec insistance : étudiez avec sérieux ! Mettez à profit les années d’étude ! Vous ne vous en repentirez pas. Certes, souvent la matière des études semble très éloignée de la pratique de la vie chrétienne et du service pastoral. Toutefois, il est complètement erroné de poser toujours immédiatement la question pragmatique : est-ce que cela pourra me servir plus tard ? Est-ce que cela sera d’une utilité pratique, pastorale ? Il ne s’agit pas justement d’apprendre seulement ce qui est évidemment utile, mais de connaître et de comprendre la structure interne de la foi dans sa totalité, pour qu’elle devienne ainsi réponse aux demandes des hommes, lesquels changent du point de vue extérieur de générations en générations, tout en restant au fond les mêmes. C’est pourquoi il est important d’aller au-delà des questions changeantes du moment pour comprendre les questions vraiment fondamentales et ainsi comprendre aussi les réponses comme de vraies réponses ». Nous sommes tous conscients de la baisse du niveau de l’enseignement dans beaucoup d’écoles primaires et secondaires de notre pays, pour les raisons que vous connaissez. Quelques jeunes, en dépit de leur bonne volonté et d’autres qualités, viennent frapper à la porte du séminaire avec un niveau intellectuel qui nécessite un grand travail de la part des éducateurs et des candidats eux-mêmes s’ils veulent que demain, comme pasteurs, responsables des communautés, ils soient à la hauteur des défis de la société que nous avons à évangéliser. Prenons cette réalité en considération et tenons-en compte dans l’organisation de nos enseignements, pour la gloire de Dieu et le bien de tous. Il nous faut des séminaristes, des prêtres capables d’ « analyse » et de « compréhension », de « dialogue » franc, de « discours » cohérent, de « décision » responsable et d’ « engagement » de foi éclairée et de charité équilibrée.
Chers confrères formateurs, chers membres du corps professoral, pour réussir à donner à l’église et au monde des hommes et des prêtres de valeur, selon le cœur de Jésus, la tâche attendue de vous n’est pas facile. Nous attendons de vous une communion d’esprit pour une action éducatrice commune, concertée et promotrice de vie. Vous ne saurez atteindre les objectifs vous assignés si vous cherchez à les atteindre en ordre dispersé, chacun tenant à ses vues, ses avantages, son histoire et ses projets d’avenir. Au-delà de tout, restez des hommes et femmes de foi, des témoins fidèles de l’Évangile. Le nouveau contexte dans lequel vous aurez à travailler cette année – deux séminaires ensemble – exige de vous de l’inventivité. Comptez sur la grâce divine et croyez en vos talents.
Chers parents, chers amis et voisins du séminaire, distingués invités. Les séminaristes en fête ici ce jour ne deviendront pas prêtres tout seuls, leur a rappelé le Pape. Nous sommes heureux de vous savoir nombreux à leurs côtés sur leur cheminement vocationnel. Restez proches d’eux. Le Maître de la vigne vous en sait gré. Continuez à les accompagner et à les soutenir par vos prières, vos conseils, votre aide matérielle et financière. Ne soyez pas pour eux des occasions de chute, des complices dans la trahison de leurs engagements. N’hésitez pas de les encourager ou de les interpeller quand il le faut, par amour pour eux et pour l’Église, et de contribuer au discernement de l’authenticité de leur vocation.
Chers frères et sœurs dans le Christ, aujourd’hui, samedi 30 octobre, dans plusieurs paroisses se clôture avec faste le mois dédié à la très sainte Vierge Marie, la première personne à dire à « Oui » à Jésus, Fils de Dieu incarné, et à lui consacrer sa vie. Avec le peuple de Dieu, adressons-lui ces douces paroles, chantant ensemble : « O Marie, aide-nous à dire oui au Seigneur chaque jour de notre vie ». Ainsi soit-il ! Amen !

Sunday, October 31, 2010

MGR MBIZI RAYMOND : FUNERAILLES



Qu’on se rappelle, Monseigneur MBIZI PHOBA Raymond meurt à la Polyclinique Diocésaine de Secours (ex-Mabaku) le mardi 26 octobre 2010 à 19h45. Né en 1931 et ordonné prêtre le 15 mai 1960, Mgr Raymond MBIZI était rongé pendant plus de 5 ans par une pénible maladie : l’insuffisance rénale. Après la préparation du corps dans la nuit de ce mardi, c'est à la chapelle de la maison d’accueil Mgr Nsumbu à Boma Kabondo que le corps est exposé le reste de la nuit jusqu'au lendemain mercredi 27 octobre à 17h00 où le corps est levé pour la Cathédrale Notre Dame de l’Assomption de Boma pour la veillée funèbre. A 19h30, Office des défunts conduit par les sœurs servantes de Marie de la Communauté de la Résurrection. A partir de 20h30 jusqu’au petit matin de jeudi 28 octobre, 14 chorales de Boma se succèdent pour veiller par la prière et les chants avec les fidèles : laïcs, religieuses, religieux et prêtres venus très nombreux pour pleurer Monseigneur « Ray ». C’est jeudi 28 octobre que Monseigneur MBIZI Raymond est enterré au cimetière du Grand Séminaire Abbé Ngidi à Kikuku. Les cérémonies accomplies pour rendre hommage à l’illustre disparu ont commencé à 10h30 par une messe présidée par Mgr Jean Basile, Vicaire Général, et concélébrée par 84 prêtres, entourés d’une foule nombreuse de fidèles : religieuses, religieux et laïcs. Parmi les fidèles on a remarqué la présence de S. Exc. Mr le Ministre provincial en charge de l’environnement, Madame le Maire de la Ville de Boma, Marie NIONGO NSUAMI, Mr le Vice-maitre, Eugène MBUDI, plusieurs notables de Boma ainsi que plusieurs représentants des entreprises étatiques et privées établies à Boma.
Il est 13h00 lorsqu’une longue colonne funéraire s’ébranle de la Cathédrale vers le Grand Séminaire Abbé Ngidi de Boma où Mgr MBIZI PHOBA Raymond est inhumé. Il est 14h00 lorsqu'un rafraîchissement est offert aux amis et connaissances. La grande salle de l’évêché et la salle saint Antoine de la Cathédrale servent de cadres pour cette réception.
Ci-après l’homélie de Mgr Jean Basile, Vicaire Général, au cours de la messe.

Batata na Bamama, Bampangi ya munu na Yezu Kristu, Mbote na benu yonso !
Mbote na benu yonso me kuiza mingi na Cathédrale yayi ya Boma samu na ku sambila nsika mosi na betu misa yayi ya nkembo samu na Nganga nzambi ya nene, Mgr Raymond Mbizi, me katukila betu na ntoto yayi. Nsika mosi Tata Piskopu ya betu, Mgr Cyprien Mbuka, na banganga Nzambi yonso ya diocèse ya Boma, yina ikele awa mpe yina ikele awa ve, ti na bayina ikele na bainsi ya nzenza, nsika mosi na bibuti ya dikanda na yandi, na bakristu, betu kena ku vutudila Mfumu Nzambi matondo samu na mambote na yandi yonso mvila ya Nzambi zuilaka na maboko mpe lusadisu ya Mgr Raymond, na ba paroisse mpe na bifulu yonso yandi lutilaka bamvula ya luzingu na yandi ; na bisambu na betu, betu ke buela didila Nzambi yandi lemvukila yandi masumu mpe banzimbala na yandi ; yandi kotisa yandi na nkembo yina yandi sidikilaka na bisielo na yandi ya luthata.
Le 15 mai dernier, jour de la fête l’Ascension du Seigneur, l’Église de Boma s’était réunie à la paroisse Saint Charles Lwanga de Boma /Kabondo pour fêter les 50 ans de vie sacerdotale de Mgr Raymond ; il était déjà affaibli par les maux qui ont entamé sa santé physique ces dernières années ; maintenant qu’il s’est endormi pour toujours, une fois de plus, nous voulons rendre grâce à Dieu pour nous l’avoir donné comme prêtre au diocèse de Boma, pour toutes les merveilles qu’il a accomplies au milieu de son peuple à travers son serviteur; c’est également l’occasion de supplier la miséricorde divine pour ses péchés et ses manquements dans l’accomplissement de sa mission sur terre, comme homme, chrétien puis prêtre et de demander humblement à Dieu de lui accorder le repos éternel. Il est juste et bon de louer le Dieu du Ciel, Créateur et source de tout don parfait, pour les nombreux talents accordés à notre grand-père, père, et grand frère Mgr Raymond, talents qu’il a su fructifier, à l’instar des deux premiers serviteurs de la parabole lue en Mt 25, 14-24 ; L’Abbé Raymond, Mgr Mbizi n’a pas été un mauvais serviteur, encore moins un « paresseux », comme le 3e serviteur ; bien au contraire, il avait pleinement conscience, dès son bas-âge, encore jeune homme, séminariste, jeune prêtre, de l’importance pour une personne, qui plus est un prêtre, de « travailler », de se donner corps et âme à la mission reçue, de faire profiter à ses frères et sœurs congolais, à l’église congolaise et universelle, des dons dont on reconnait avoir été gratifié par le Bon Dieu.
Bayina yonso zabaka Mgr Raymond ke telama kimbangi na kutuba ti ya kieleka yandi vuandaka muntu, nganga Nzambi ya lukwuikinu na Mfumu yina bokilaka yandi na kisalu ya kitoko ya ki nganga-Nzambi na diocèse ya Boma ; yandi ku kipesaka mvimba na kisalu yango, na ku lemba ve, ata ba mpasi ; yandi vuandaka mona kiese na ku mona to kuwa ti mvila ya Nzambi, bakristu, dibundu kena ku sepela na ba initiatives yandi vuandaka baka mpe kena ku bakila na yawu lukudulu, lusadisu ya nzutu mpe ya muela. Dikaba ya nene ya kinganga Nzambi, yandi suekaka yawu ve lokula kisadi ya imbi ya evanzeli betu me katuka kuwa ; mayele na yandi, ntima ya ki Tata na yandi, ku zaba na yandi ya kulongisa, ndutu bana ya fiote, ba jeunes, dikaba ya kutuadisa bantu, ngolo na yandi na yonso me tadila développement ya insi, kuzaba kukabula kintuadi na yandi na bisambu, na misa ti na bréviaire, ku kabula lukuikinu na malongi ya catéchèse samu na bakulutu mpe ba ntuenya, ku zaba ku tambikisa kitoko ya kinganga-nzambi na ba petits séminaristes na Mbata Kiela, ba « ngidiens » na Mbata Mbenge mpe na Kikuku, ba séminaristes na ntangu ya stage ti na ba jeunes prêtres ; yonso yina me sala buta bambuma mingi ya mbote na diocèse mpe na insi ya betu. Betu ke tuba : matondo kudi Tata … Nzambi.
Matondo kudi tata Mumpe Raymond mu mayindu mandi, mu diunga diandi, mu kisalu kiandi kio ka me sie sala ku Mayombi ayi ku Boma, ku Kitsasa, mu tsietu Congo ayi mu yenda nza ; Bika Muene ka nkotisa kuandi mu nkembo wo ka sidikila bisielo biandi bi luthata ; ka mvana khuanza ; ka m’vana dikaba o dio diviatukidi makaba moso, luzingu lukandala ku buala buandi ; sumbu ka yedikisi nuana, ka monisa maphada mu bi nkioki bio ka katambula, bika kenda vundi kuandi, ka me sala.
Ensemble, exécutons un des deux chants que Mgr Mbizi aimait beaucoup : R/ Ngeyo mandangamanga tambula nkembo o … mu diambu di kinganga… di Ta Raymond…
Bakhomba ziama zi luzolo, Tata Mumpe Raymond wu sudika ti Nzambi kasi’andi ntima tsita ko, ka velangandi ko malolo mu minlolo mio ka kambu kuandi kuna ; nyandi vana tsola bi kunusu, ka ntomba ti batu ba vata biti, ba balumuna ntoto, ba belusa nzeka, ba kula binona, ba vela makundi mambote ; Nzambi ka devisanga ko, vayi nyandi vana kaka vani kudi batu, kudi mvila, mosi batu ba sadila, ba butisa, ba dia, ba zinga, ba koma ntuala. Évangélisation et développement vont ensemble ; c’était une conviction pour Mgr Raymond : les paroisses doivent être des centres d’impulsion pour un développement intégral et intégré ; une catéchèse réussie, une pastorale bien menée, défendait-il, porte toujours à une réelle et durable prise en charge ; on comprend alors son insistance pour que les communautés ecclésiales soient vraiment vivantes, pour être la base d’une paroisse, d’une église locale, d’un diocèse mur, qui assume son histoire et est responsable de son avenir pour des jours meilleurs, confiant en la grâce divine ; il ne cessait-il de dire aux pasteurs, aux prêtres, aux étudiants, aux jeunes, séminaristes et vicaires, aux chefs catéchistes et catéchistes d’y croire les premiers, de s’y engager et d’animer les fidèles « sur terrain », et non à partir des bureaux seulement, pour que leurs célébrations eucharistiques quotidiennes, leurs prières assidues, leurs actions concertées produisent des fruits visibles de foi, d’espérance et de charité, pour l’entrée au Paradis céleste du plus grand nombre et pour un Congo plus beau qu’avant.
Nzambi ke sepelaka na mutu yina ke sudikaka, ke bakusaka ti yina Nzambi pesaka yandi ke ya yandi mosi mpe ke sala ti ya sika ve kansi ya kuma mingi, ya sadisa bampangi ; Nzambi ke niongaka na muntu yina ke kanisa ti yandi zuaka n’andi kima ve, na kutala bunene na mambote ya bantu yankaka ; Nzambi ke fueminaka muntu yina ke vuandaka nandi phamba, kutalaka ba yankaka, kudiaka bima ya bisalu ya ngana. Comprenons bien ce que dit Jésus : « celui qui n’a rien se fera enlever même ce qu’il a » (Mt 25,29) ; oui, cet homme, c’est celui qui a effectivement reçu quelque chose mais qui, à force de minimiser le peu qu’il a, estime qu’il n’a rien ; il passe son temps à récriminer contre Dieu, se comparant aux autres ; en fin de compte, il n’est plus bon à rien ; sa présence au milieu de ses frères devient ennuyeuse et inutile ; il mérite d’être jeté dehors, dans les ténèbres (cf. Mt 25,30). Pourtant, à chacun Dieu a donné, selon son bon vouloir, quelques talents, nombreux ou moins nombreux, petits ou grands. Il a « donné », et non « prêté » comme on le dit ou le lit souvent. En chacun de nous, il a fait « confiance ». Personne, aucun homme et aucune femme, jeune ou vieux, aucun prêtre n’est si dépourvu qu’il n’ait rien à donner, rien à fructifier pour la gloire de Dieu, au bénéfice de ses frères et sœurs.
Mgr Mbizi a beaucoup reçu, il a aussi beaucoup donné. Qu’il entre dans la joie de son Maître, notre « grand pasteur », notre « maître de catéchèse » ; qu’il entre dans la joie de son Maître notre « agent de développement », notre « constructeur », notre « enseignant, directeur et professeur » mais également notre « mumpe nzila » ; c’est dès les premières années de son sacerdoce qu’il s’est montré disponible à toute sorte de ministère, engagé et humble serviteur ; vicaire de paroisse, plus d’une fois directeur d’école primaire, recteur du petit séminaire et du grand séminaire, vicaire général, vicaire épiscopal, professeur, il avait toujours accepté de rendre service partout où on l’envoyait, fût-ce dans les coins les plus reculés du Mayombe. Même Vicaire Général, me racontait-il il y a peu sur son lit de malade à l’hôpital, il avait à cœur la pastorale d’une paroisse de brousse, dans le Mayombe profond, et s’y rendait régulièrement.
Mgr Raymond, les prêtres de Boma te disent merci pour tes exemples de disponibilité et de dévouement à imiter et à adapter à notre temps. Le testament spirituel verbal que tu m’as demandé de leur transmettre explique le choix des textes bibliques lus à cette célébration. À chacun de nous, surtout aux jeunes prêtres, tu demandes d’aimer leur travail de prêtre, d’aimer leur diocèse dans son ensemble et d’aimer le peuple de Dieu à visiter souvent. Ta « devise » sacerdotale que tu résumais par le verbe « survivre » nous interpelle tous, clercs et laïcs. Tu ne voulais pas mourir. À ta mort, tu voulais, outre l’entrée dans le Paradis, continuer à vivre au milieu de nous, par tes œuvres. Pour toi, nous l’avons compris « vivre, c’est bien ; mais avoir vécu sans laisser des traces utiles à l’humanité, c’est n’avoir pas vécu ». Rassures-toi que tu continues et continueras à vivre dans les cœurs de plusieurs de ceux qui ont eu la grâce de te croiser, de te connaître, de travailler avec toi. Tu restes vivant dans les cœurs de tes élèves de Kai Mbaku, tes séminaristes de Mbata Kiela et de Ngidi, tes étudiants de Kinshasa. Le terme « khanda tsisi », repris dans le thème pastoral retenu pour cette année pastorale où tu nous quittes, restera lié à ta grande âme pastorale. Les signes de ton passage par Kilengi, Mbata Siala, Vaku, Dizi, Tseke Mbanza, Boma, ne s’effaceront pas ce soir. Beaucoup de chrétiens du diocèse de Boma, du Congo et d’ailleurs te disent merci pour tes enseignements catéchétiques ; pour ta pédagogie appliquée ; merci pour ton souci de voir les chrétiens du Mayombe, de Boma et Muanda, congolais et africains bien nourris et assidus dans leur foi, engagés à transformer leurs milieux de vie et de travail, préoccupés de ne pas perdre le ciel.
Puisque que tu n’as pas été un ange mais simplement un homme, un prêtre congolais, pour toi aujourd’hui et les jours à venir nous élèverons la coupe du salut pour rendre grâce à Dieu et implorer la bonté divine sur ce que tu n’as pas fait à perfection. Que le pardon accordé et reçu épure le souvenir de quelques moments de friction avec l’un ou l’autre pour plus de communion et de dynamisme dans ta famille, dans notre clergé et dans notre église en vue d’annoncer au monde la paix. C’est depuis quelque temps que tu attendais de te reposer de te peines, la polyclinique diocésaine de secours (ex Mabaku) étant devenue presque ta résidence ; tu t’es préparé à la rencontre avec le Très Haut; mort dans le Seigneur, que s’accomplissent pour toi les paroles de la voix venue du ciel entendue par l’Apôtre Jean, auteur du livre de l’Apocalypse : repose-toi de tes fatigues et que tes bonnes œuvres - celles connues de nous et celles connues de Dieu seul - te suivent (cf. Ap 14,13). Ainsi soit-il ! Amen !









Tuesday, October 26, 2010

ADIEU MGR MBIZI PHOBA RAYMOND

Cher Monseigneur Raymond : ADIEU.







Monseigneur Raymond, parcourant votre cheminement, nous admirons votre profondeur spirituelle, votre zèle apostolique, votre courage dans les épreuves, votre engagement assidu aux tâches confiées, votre sens d’abnégation et d’ouverture fraternelle. En paroisses, dans les écoles, dans les séminaires, au Centre pastoral, comme Vicaire général et Vicaire épiscopal, à l’économat diocésain, comme dans les initiatives personnelles de développement et de production économique vous vous êtes montré un prêtre courageux et amoureux de votre diocèse et de votre pays. Cher Monseigneur Raymond, toute la communauté diocésaine de Boma vous exprime sa reconnaissance.
Auprès du Seigneur où vous nous précédez, intercédez pour nous !

Monday, October 25, 2010

NOS SEMINARISTES EN 2010-2011

Nous sommes le jeudi 14 octobre 2010. Il est 10h00 lorsque les grands séminaristes et les propédeutes se retrouvent dans la grande salle de l'évêché avec l’abbé Jean-Claude DIAKI, en tant que Chargé de la Formation Initiale. Tout débute par la prière suivie des hymnes de la propédeutique, de Ngidi et de Mayidi, et puis une brève méditation portant sur ces hymnes.






L’avant-midi est axé sur une réflexion autour de la Formation Initiale avec une question particulière concernant le ministère des vacances. Les séminaristes y travaillent en 5 groupes (théologiens et philosophes) et en 2 groupes (pour les propédeutes et ceux qui entrent en première année à Ngidi).
L'après-midi s’ouvre avec le discours du macro-doyen, vient ensuite la communication de l'abbé Chargé de la FI et enfin on termine par le mot de Mgr le Vicaire Général.
Le vendredi 15 octobre 2010 : le Chargé de la FI s'entretient individuellement avec chacun des séminaristes pour les encourager, les exhorter et les responsabiliser.
Le samedi 16 octobre 2010, il est 7h30 lorsque les théologiens, embarqués dans un grand Bus, quittent l’évêché pour Mayidi après une bénédiction paternelle par Mgr Jean Basile, Vicaire Général.
A titre d’information, nos jeunes en formation en vue du presbytérat sont répartis comme suit :
Petits séminaristes : 171
Aspirant : 1
Propédeutes : 12, soit : 7 (1ère année) et 5 (2e année)
Philosophes (Ngidi) : 28, soit : 9 (1ère année), 10 (2e année) et 9 (3e année)
Théologiens (Mayidi) : 24, soit : 7 (1ère année), 7 (2e année), 4 (3e année) et 6 (4e année)
Séminaristes en stage : 8
Au total : 171 Petits séminaristes ; 1 Aspirant ; 12 Propédeutes ; 52 Grands séminaristes et 8 Stagiaires.

Thursday, October 14, 2010

COREBAF : CULTURE DE L'EXCELLENCE

"COREBAF" ENCOURAGE LA CULTURE DE L’EXCELLENCE !
Nous sommes à Boma, le 13 octobre 2010. Tout s'est très bien passé, tant dans la salle Jean Paul II qu’à l’Espace de Culture et des Rencontres
.







Presque tout le personnel de la RTDN était présent ainsi que quelques parents et amis des lauréats. Prévu pour 20h00, heure locale, la séance a débuté 30 minutes plus tard à cause du retard d'arrivée de Rose, la lauréate. Au programme, la prière, le mot d'introduction par l’Abbé Vital NGIMBI, Directeur de la Radio Télé Diocésaine Nguizani (RTDN), le curriculum vitae des lauréats, le mot de Mgr Jean Basile MAVUNGU, Vicaire Général, le mot des lauréats, le cocktail. Il était 22h00 lorsque la soirée a pris fin.
Apres l’adresse du Vicaire General, vous pourriez revoir et télécharger les diapositives de la circonstance a l’adresse qui sera indiquée


Mesdames et messieurs,
Distingués invités,
Chers parents et amis de nos lauréats de ce soir,
Chers Téléspectateurs et auditeurs de la RTDN,
C’est pour moi une grande joie de prendre la parole du haut de cette tribune ce soir, au nom de Mgr Cyprien MBUKA, Évêque du diocèse de Boma en mission à l’étranger, à l’occasion de la remise de la prime d’encouragement à Rose PHOLA KAMBU et Albert PHOLA NGIMBI, les deux jeunes finalistes des écoles du Bas-Fleuve, de Boma et Muanda, qui ont obtenu le pourcentage le plus élevé aux examens d’état organisés au mois de juin dernier.
Comme vous le savez, et le message de Mgr l’Évêque rediffusé tout à l’heure par la RTDN nous l’a rappelé, cette prime d’encouragement a été envoyée par la Communauté des Ressortissants du Bas-Fleuve (COREBAF en sigle) vivant aux États unis d’Amérique, dans le cadre de leur volonté de participer aux efforts de développement du Bas-Fleuve, Boma et Muanda notamment dans le secteur de l’éducation. Ils ont compris que dans l’histoire de l’humanité, les sociétés les plus développées sont celles où l’instruction, les études, les recherches sont les plus avancées, même si les formes et les méthodes d’étude et de recherche changent d’une culture à une autre et d’une époque à une autre. Pour la réalisation de certains de leurs objectifs, les membres de la COREBAF ont choisi de collaborer avec le diocèse de Boma en raison de sa longue et riche expérience dans l’éducation de la jeunesse, en partenariat avec le gouvernement congolais et les autres réseaux de l’enseignement primaire et secondaire. Les échos de la crédibilité et du savoir-faire du diocèse de Boma (comme l’ont affirmé les présidents et secrétaires de la COREBAF dans leur dernière lettre à Mgr l’Évêque), ont franchi les frontières aussi bien provinciales que nationales, voire continentales. Sur la ligne de la tradition de l’Église, le diocèse de Boma a toujours promu, encouragé et encadré les lieux d’étude et de recherche parce que convaincu que là se joue l’avenir de la société, le bonheur de l’humanité, la dignité de l’homme.
La foi chrétienne encourage les études, tous les efforts qui visent la connaissance et la maîtrise de la terre, tout ce qu’entreprend l’homme pour la connaissance de la vérité en vue d’une vie plus digne, plus conforme à la volonté de Dieu Créateur (cf. Gn 1,26.28). Les études sont si importantes dans un pays, une province, un territoire qui veut se développer, qu’il nous faut tous lutter contre l’analphabétisme ; nous devons travailler à ce que le plus grand nombre de nos enfants passent par le banc de l’école, serait-ce pour la formation primaire. En outre, il importe que les élèves, les étudiants maîtrisent bien ce qu’on leur apprend pour qu’ils soient à la hauteur des services attendus d’eux pour le bien de la société. Le peuple qui veut se développer doit récuser les réussites, les diplômes à tout prix et par n’importe quels moyens, comme c’est de plus en plus le cas dans nos écoles, nos instituts supérieurs et nos universités. Les titres et les grades creux mettent en péril la vie humaine et la société. Si nous voulons restaurer notre nation pour un Congo plus beau qu’avant, il est un devoir pour tous ceux qui aiment le Congo, le Bas-Congo, le Bas-Fleuve, les villes de Boma et Muanda, de lutter contre la corruption, d’apprendre et d’aider les jeunes à réussir à partir de leurs propres efforts. Les élèves et les étudiants qui veulent passer de classer, avoir des diplômes par la tricherie ou l’achat des bulletins falsifiés doivent être découragés.
C’est pour promouvoir la culture de l’excellence, le goût du travail bien fait, l’émergence d’une élite intellectuelle responsable que les membres de la COREBAF ont tenu à organiser la cérémonie de ce soir, en collaboration avec l’autorité diocésaine de Boma. S’il est vrai que les résultats des examens d’état tels qu’organisés dans plusieurs de nos écoles ne reflètent plus nécessairement la valeur intellectuelle réelle de nos élèves, cela ne peut pas nous empêcher de féliciter et encourager nos deux jeunes lauréats, Rose PHOLA et Albert PHOBA, pour les résultats qu’ils ont obtenus au prix de beaucoup de sacrifices. C’est l’occasion de féliciter également leurs parents, leurs enseignants et tous ceux qui les ont aidés à croire en leurs capacités intellectuelles et à travailler pour rendre le mieux possible. La lecture de leurs biographies nous a permis de comprendre qu’il a fallu de la détermination pour qu’ils arrivent à terminer leurs études avec succès et bénéficier aujourd’hui de la première édition de la prime d’encouragement de la COREBAF. C’est une invitation lancée à tous les élèves de nos écoles du Bas-Fleuve, de Boma et Muanda pour tenter leur chance les prochaines années, car le prix va probablement augmenter jusqu’à constituer des bourses d’études universitaires.

Au nom de Mgr Cyprien MBUKA, je tiens à remercier les frères et sœurs de la COREBAF pour cette belle et encourageante initiative. Plaise au Ciel que leur association ait davantage de ressources pour la réalisation de leurs projets en vue d’apporter leur pierre à la reconstruction nationale, en l’occurrence à la promotion des valeurs de l’effort, de l’honnêteté intellectuelle et du sacrifice chez nos jeunes élèves et étudiants. Le diocèse de Boma reste disposé à collaborer dans toute œuvre de développement intégral du peuple né-Kongo.
Je me permets de profiter de cette occasion pour inviter d’autres hommes et femmes de foi et de bonne volonté, d’autres associations et regroupements, à suivre l’exemple donné par les frères et sœurs de la COREBAF. Nous espérons que la DYDIKO et la CASDIKO, pourront leur emboîter les pas. L’habitude de soutenir les talents, de récompenser ceux qui excellent, d’encourager ceux qui gagnent sera de grande utilité pour notre pays, notre province et nos territoires en quête des leaders visionnaires. Nos villages, cités et villes regorgent d’enfants et de jeunes très brillants mais qui ne savent pas aller de l’avant dans leurs études faute de soutien financier et, pire, d’institutions scolaires ou universitaires viables, à la hauteur des défis du monde d’aujourd’hui. Heureux ceux qui, au nom de leur amour pour le Congo et le Bas-Fleuve, Boma et Muanda accepteront de semer dans les cœurs de nos jeunes l’espoir d’un avenir meilleur pour eux-mêmes et les leurs.
Rose et Albert, tous nos vœux les meilleurs. Félicitations ! Courage ! Tenez bon et allez plus loin. Que le Bon Dieu, source de tout don parfait, vous donne la sagesse pour un avenir radieux et florissant.
Je vous remercie
Mgr Jean Basile MAVUNGU KHOTO
Vicaire Général

http://picasaweb.google.com/cypmbuka/LAUREATS2010EDITIONPREMIERE#










Monday, October 11, 2010

DU NEUF AU DIOCESE DE BOMA : E.C.R.

Depuis jeudi 07 octobre 2010 le Centre Pastoral Diocésain Jean Paul II abrite une nouvelle unité fonctionnelle dénommée « Espace de Culture et des Rencontres » (E.C.R.). Où se situe-t-il ? De quoi s’agit-il ?
Il est vrai que notre Site web avait connu un moment de rupture juste à la période du Jubilé d’or du diocèse. Et précisément le Centre Pastoral Diocésain Jean Paul II a été béni la veille de la célébration dudit Jubilé, le samedi 24 avril 2010. Un dossier complet vous sera présenté sur cette célébration à travers votre Site web prochainement ; il vous fera découvrir le nouveau Centre Pastoral Diocésain dans son ensemble. En passant, notez que l’ancien Centre Pastoral Diocésain s’appelle désormais Centre d’Accueil Mgr Nsumbu, Boma Kabondo.


































































L’« Espace de Culture et des Rencontres » (E.C.R.) dont il s’agit ici se trouve dans la partie extérieure du fond (en longueur) du Centre Pastoral, partie qui donne sur la route vers la Croix Rouge (Cure de la Cathédrale). Comme l’indique bien son nom, l’ « E.C.R. » sert à la fois de rencontres : la véranda est un lieu où l’on peut se reposer, boire, lire, regarder un film ou autre ; l’intérieur sert de bibliothèque avec possibilité de lire sur place et d'acheter des articles religieux, livres et autres. Des services tels que navigation Internet, photocopie, scannage, saisie et impression des textes, plastification, petite reliure en anneaux y sont présents. C’est pour dire qu’il y a encore de la place pour de l’imagination et de la créativité pour qui le désire...
La RTDN, votre chaîne, vous fait découvrir « E.C.R. » à travers les quelques diapositives sélectionnées pour vous et que vous vous pouvez télécharger. L’adresse placée au terme de ces quelques images vous y fera entrer.
http://picasaweb.google.com/cypmbuka/ESPACEDECULTUREETDESOCIALISATIONJPII#