Tuesday, May 27, 2008

CHER PANGO : ADIEU

ARRIVEE DE LA DEPOUILLE MORTELLE
DE KINSHASA ET RECCUEILLEMENT
DANS L'EGLISE DE MAMA ya LUZINGU
(BOMA-MBANGU)
EUCHARISTIE A MAMA ya LUZINGU
RECCUEILLEMENT DANS L'EGLISE
PAROISSIALE DE KANGU
INHUMATION A KANGU
* Né le 04-02-1951
* Ordonné prêtre le 20-08-1978
* Mort en Allemagne, diocese de Rottenburg-Stuttgart, le 28-03-2008 à 23h00
* Enterré à Kangu le 09-04-2008



































































































































Que nos cœurs ne se troublent pas, laissons-nous entraîner vers la maison du Père « où de larme, de cri, de peine il n’y en aura plus …où Dieu essuiera toute larme de nos yeux » (Ap 21, 4).
Voilà des paroles qui nous confortent alors que nous pleurons notre frère Pamphile ; ce sont des paroles qui encouragent l’unité et la communion entre nous, des paroles qui suscitent en nous l’espérance et l’espoir de revoir un jour l’abbé Pamphile dans la joie auprès du Père éternel. Cela est d’autant plus vrai que lorsque nous nous arrêtons tant soit peu sur la vie terrestre de l’abbé Pamphile, nous reconnaissons en lui, malgré ses faiblesses humaines, un homme qui s’est efforcé de rechercher les réalités d’en haut, là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu… » (cf. Col 3, 1). Dans son curriculum vitae, qui vient de nous être présenté, nous avons suivi combien il était un prêtre plein d’initiatives et de réalisations pour le bien du diocèse ; dans ses traits de caractère, nous avons, entre autres, noté sa générosité, sons sens du social, son endurance dans les épreuves et le travail, sa discrétion et son amour de la paix. Les témoignages qui nous sont parvenus de l’Europe où il a passé ces dernières années et le dernier instant de sa vie d’ici-bas sont éloquents : la messe des funérailles organisée à la paroisse où travaille l’abbé Félix Kubola, lieu où l’abbé Pamphile est mort, a connu une participation de plusieurs délégations d’amis et fidèles des paroisses où notre frère Pamphile a servi dans le diocèse de Rottenburg-Stuttgart, en Allemagne. D’après ceux qui ont vécu avec lui ces derniers temps, l’abbé Pamphile a beaucoup souffert, mais jamais perdu l’espoir de guérir ; sur ses lèvres revenait chaque jour le chant « Kana nge zona, nge lenda belusa munu ». La nouvelle de son décès nous est venue de manière surprenante. Il est vrai que l’abbé Pamphile était rentré en Europe en 2005 pour des soins médicaux : un contrôle de pancréas. Et voilà que le 26 mars dernier, il y a à peine deux semaines, nous recevions à 21h00 un coup de téléphone de l’abbé Félix Mabiala ma Kubola nous communiquant que l’abbé Pamphile était dans les soins intensifs, dans un état critique, et que son rapatriement n’était plus possible. La nuit du 28 mars, deux jours plus tard, autour de minuit, l’abbé Félix nous annonçait le décès de l’abbé Pamphile, survenu à 23h00. Selon le témoignage des confrères qui l’ont assisté et accompagné dans sa souffrance, l’abbé Pamphile voulait porter sa croix jusqu’au bout dans la discrétion et l’effacement. Au moment de mourir, il s’est incliné à la volonté de Dieu en disant : « Munu yayi » ; puis, il s’est endormi dans la paix, le visage serein, comme s’il n’avait jamais souffert.
Chers frères et sœurs, l’Abbé Pamphile meurt dans le Seigneur, en communion avec le presbytérium et le peuple de Dieu qui est à Boma, et tout entier consacré à la jeunesse de son diocèse. L’accueil qui lui a été réservé hier soir et l’assistance massive à cette célébration le prouvent avec évidence. Rendons grâce à Dieu ; disons merci à notre frère Pamphile pour tant dé générosité et d’engagement ; demandons au Seigneur de lui pardonner et de créer entre nous et l’abbé défunt de relations nouvelles empreintes de réconciliation. (extrait de l'homélie de Mgr Mbuka Cyprien) .
« Allez! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups." (Luc 10,3) « …Dans le monde vous aurez à souffrir. Mais gardez courage ! Moi, j’ai bel et bien vaincu le monde. » (Jn 16, 33) Telle est la devise de Monsieur l’abbé Kini ki Ngoma Pamphile à son ordination sacerdotale le 20 août 1978. L’abbé Kini ki Ngoma Pamphile est né le 04 février 1951 à Tuidi Savu en République Démocratique du Congo, et est décédé le 28 mars 2008 à Biberach a.d.R en Allemagne. Que Dieu lui accorde le repos éternel ! Il y a exactement un an qu’avait été diagnostiquée sa maladie : un carcinome bronchique micro - cellulaire. Le 13 avril 2007, l’abbé Kini a été opéré à Esslingen. Durant sa maladie, pour éviter de faire de la peine aux siens, il nous a demandé de manière répétée et de façon tout à fait cordiale que sa maladie ne fut révélée à personne. Nous avons respecté jusqu’au bout sa volonté. Il était convaincu de sa guérison future. En effet, après la chimiothérapie et d’autres mesures de réanimation, il était tout à fait bien portant. Nous nous sommes réjouis avec lui et étions pleins d’espoir sur cette évolution positive. Il a voyagé au Congo à la fin du mois d’octobre 2007. A son retour de congé, il a repris son travail dans la paroisse St. Johannes à Fellbach. 2-3 semaines plus tard, il est frappé de paralysie hémiplégique gauche (pied et bras) et présente des troubles de l’équilibre. Des examens radiologiques ont alors été réalisés: le scanner et imagerie à résonance magnétique (IRM). C’est alors qu’ont été mises en évidence des métastases au niveau du cerveau. Il a alors été traité par radiothérapie, d’abord en hospitalisation à la Clinique de Radiothérapie de Ruit (Ostfildern) et ensuite en ambulatoire jusque début janvier 2008. A Noël 2007, il est allé chez l’abbé Félix Kubola** et il y a passé les fêtes. Après Noël, il s'est isolé totalement. Il ne répondait plus au téléphone, et ne souhaitait plus parler à personne. Félix l'a alors visité et a essayé de lui expliquer qu’il ne devait plus vivre seul dans son appartement. Il s’est bloqué complètement et a pensé qu’il pouvait encore bien s’en sortir tout seul. Il a encore pu rester quelques jours seul dans son appartement, mais la situation s’est dégradée davantage. Il y avait deux alternatives : soit aller habiter en maison de retraite, soit chez Félix à la paroisse. Finalement, grâce au soutien de ses confrères prêtres du diocèse de Boma, il s’est convaincu de la nécessité d’aller vivre au presbytère où habitait l’abbé Félix (Biberach). Le 4 février, nous avons fêté ensemble à Biberach son 57ème anniversaire. L’abbé Kini n'avait malheureusement pas la chance de beaucoup d'autres malades atteints de cancer. Et cela nous devons l’accepter. Les métastases s'étaient entre-temps déjà étendues sur les os et dans les côtes. Il ne pouvait plus marcher déjà correctement. Il en était conscient, mais avait encore l’espoir de guérir. Quand on lui posait la question : « comment vas-tu ? Est-ce que tu as mal ? ». Il répondait constamment même avec ses douleurs : « ça va déjà ». Il était d'un tel esprit combatif et plein de volonté ; c'est incroyable ! Pour nous, c’était très difficile. Nous aurions voulu parler avec lui des choses pratiques comme le lieu où il souhaitait être enterré, ou si tout était déjà réglé … mais sur de tels sujets, il nous a toujours arrêtés net. Depuis le mercredi 26 mars 2008, sa santé s'était brusquement dégradée au point que nous nous étions décidés d’informer sa famille au Congo. Sa sœur a toujours senti par la voix au téléphone que quelque chose ne marchait pas, mais il lui a toujours dit : « je me porte bien ». Lors de ses dernières vacances au Congo, il avait minimisé totalement sa maladie en expliquant de manière brève qu’il avait bien eu des tumeurs aux poumons, mais qu’il en avait été opéré, que le tout était rentré dans l’ordre, et qu’il ne fumait plus. Nous avons aussi informé son évêque de Boma, de l’imminence de sa mort. Tous étaient très bouleversés parce qu'ils n'étaient auparavant informés de rien. Dans la nuit du vendredi 28 mars au samedi 29 mars 2008, 23.50 heures, il nous a quittés. Quelques instants auparavant, l’abbé Félix lui avait fait comprendre qu’il devait plutôt tout lâcher car la situation était de non retour et qu’il était prêt à lui donner la dernière absolution. Il lui demanda : « Es- tu maintenant prêt à comparaître devant ton Créateur ? ». L’abbé Félix était encore en train de terminer à prononcer sur lui les paroles de l’absolution, lorsque le malade, agonisant, dit dans sa langue maternelle, le kikongo : « munu yayi » (Je suis prêt). C'étaient ses derniers mots avec son dernier souffle. En fin de semaine, la dépouille mortelle de l’abbé Kini partira de l’aéroport de Stuttgart vers Bruxelles avec DHL-Cargo. Le lundi 07 avril 2008 à 11 heures, le corps sera transféré de l’aéroport de Bruxelles vers Kinshasa, puis descendra dans le Mayombe. L’abbé Félix Kubola l'accompagnera dans le même avion. La famille, les parents, amis et les abbés de Boma résidant à Kinshasa, l'attendront alors le soir à l'aéroport de Kinshasa vers 19 heures 30. Il sera inhumé au cimetière diocésain de la Paroisse de Kangu où sont enterrés tous les prêtres du diocèse Boma. (Geislingen, 28.03.2008 Maria Engesser ).






No comments: