Le 9 août, fête de l'Assomption en RDC,
ont eu lieu à la paroisse Mama ya Luzingu de Boma-Mbangu de cérémonies religieuses :
première profession (Sr NZUZI NGIMBI Sophie,
Sr LUVUEZOLO MABIALA Bernadette et Sr NZAU NYIMI Marie), profession perpétuelle
(Sr PHEMBA MAVINGA Astrid-Generose, Sr BUETSIA MUAKA Félicité) et jubilé d'argent :
(BUANGA PHAKA Ursule et KIBINDA MUAKA Espérance).
essentiel de la Parole de Dieu du jour ainsi que ses retombées
à cette occasion particulière des professions religieuses.
La RTDN vous propose une partie de cette homélie et
ensuite, dans l'adresse à la fin de l'homélie, vous pourriez télécharger quelques diapositives de la journée qui s'est cloturée par des agapès fraternelles.
Chers frères et sœurs,
C’est dans une atmosphère de fête que nous célébrons, en cette solennité de l’Assomption, la profession des premiers vœux de trois sœurs, la profession perpétuelle de trois autres ainsi que deux jubilaires d'argent, toutes de la Congrégation des Sœurs Servantes de Marie de Boma. La Parole de Dieu que nous venons d’entendre lire nous aide à mieux comprendre le message que le Seigneur entend nous adresse à cette occasion d’action de grâce. La première lecture, tirée de l’Apocalypse de saint Jean, commence par décrire une scène de lutte. Celle-ci est introduite par des phénomènes atmosphériques terrifiants : tonerres, termblements de terre et violents orages accompagnés d’une pluie des grêles. D’une part, la Vierge Marie est présentée comme une princesse en habits somptueux symbolisés par le soleil comme robe, la lune comme chaussures et les étoiles comme diadème. D’autre part, c’est la même Vierge Marie qui gémit des douleurs d’enfantement et dont l’enfant, prêt à naître, est cruellement menacé d’être dévoré par un dragon. La lutte se solde par une heureuse victoire de l’enfant et de sa mère qui, par la puissance de Dieu, se trouvent en sécurité et dans la gloire. La seconde lecture, de la première lettre de saint Paul aux Corinthiens, baigne également dans un contexte de lutte. Si Adam a entraîné toute l’humanité dans le péché et la mort, c’est parce qu’il a failli à sa mission, il a été infidèle à Dieu, il s’est laissé vaincre par le mal. Au contraire, le Christ a triomphé des forces du mal, il a anéanti les prétentions des puissants ; aussi Dieu l’a-t-il ressuscité d’entre les morts. Quiconque marche à sa suite passe de la mort à la vie. L’évangile selon saint Luc quant à lui nous révèle le travail de Dieu dans les cœurs des ceux qui se confient à Lui. La rencontre de Marie avec sa cousine Elisabeth est empreinte de sentiments d’action de grâce, de joie, d’admiration mutuelle, d’amitié et d’humilité.
L’attitude de Marie et d’Elisabeth ainsi que les paroles que toutes deux prononcent éclairent l’ensemble de la Parole de Dieu que nous venons de lire, dont nous pouvons retenir trois leçons importantes pour notre foi : 1) la fidélité de Dieu envers les siens ; 2) l’humilité comme source de joie et d’action de grâce ; 3) la souffrance comme chemin de l’amour.
Première leçon : la fidélité de Dieu envers les siens. Dieu n’abandonne jamais quiconque met sa confiance en Lui. Nous avons noté dans la première lecture comment Dieu sauve son Fils de la main du dragon ; nous avons entendu chez saint Paul que, par l’obéissance à son Père, Christ a mérité la résurrection et la glorification. L’Apocalypse de saint Jean souligne même que désormais c’est au Fils de Dieu qu’appartiennent l’honneur, la gloire et la puissance. Voilà l’expression de la fidélité de Dieu. C’est cette même fidélité que Dieu montre envers Elisabeth et Marie. Elisabeth qui, longtemps stérile, enfante un fils dans sa vieillesse ; elle voit ainsi sa prière exhaussée et son espérance comblée. Marie, la petite fille de Nazareth, est appelée à être la Mère du Fils de Dieu, le Sauveur du monde. Dieu réalise ainsi les promesses faites à ses pères depuis les temps anciens.
Deuxième leçon : l’humilité comme source de joie et d’action de grâce. Chacune des deux femmes chante les merveilles de Dieu sur elle. Chacune des deux a des raisons de se vanter, mais au contraire, aucune ne manifeste une attitude d’orgueil ou de jalousie. Tout respire un climat d’accueil, d’admiration mutuelle et de joie. C’est leur attitude d’humilité qui leur permet de s’ouvrir à l’action de grâce, à la reconnaissance de la puissance et de la bonté de Dieu. C’est cet état d’âme qui les rend proches l’une de l’autre et leur permet de vivre dans une profonde amitié.
Troisième leçon : la souffrance comme chemin de l’amour. La Parole de Dieu que nous venons de lire nous montre clairement que l’amour de Dieu n’est pas un cadeau facile ni un don tout fait. Dieu ne nous aime pas d’une façon complaisante ; il arrive souvent qu’il éprouve notre foi à travers des situations pénibles. La confiance en Dieu ne s’achète pas, elle se gagne et se mérite. C’est dans un cheminement jalonné de joies et de peines, de surprises heureuses et malheureuses, d’incompréhension et de reconnaissance mutuelles, d’acceptation et de rejet que se révèle l’amour de Dieu. Il s’agit d’un combat qu’il faut gagner avec courage, détermination et persévérance ; c’est une histoire à construire sans cesse. Jésus, Marie et Elisabeth sont passés par biens des épreuves avant de connaître les jours de joie.
Ces trois leçons nous amènent à mieux comprendre le message essentiel de la fête d’aujourd’hui. La Vierge Marie n’est ni un héros de guerre, ni quelque illustre savant ou artiste ; c’est une jeune fille qui a dit « oui » une fois pour toutes à Dieu ; elle est restée fidèle à sa Parole et n’a jamais cessé d’avoir foi en son Fils même lorsque celui-ci était traité de fou. Sa mission de Mère de Dieu ne la met pas à l’abris de la souffrance et de l’angoisse. En toute humilité, elle accompagne son Fils sur le chemin de la croix. Voilà pourquoi désormais toutes les générations lui diront bienheureuse. Voilà pourquoi Dieu, dans sa fidélité sans faille, ne l’oublie pas. Il se penche vers elle et l’emporte auprès de son Fils dans la plénitude de son corps.
Ce qui se passe en Marie et pour Marie nous concerne tous. Dieu nous fait gratuitement don de la vie et de plusieurs autres talents. Il nous revient de mériter cela en lui exprimant notre reconnaissance, en menant une vie conforme au commandement de son fils : « aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Mettons-nous à l’école de Jésus en nous laissant guider par Marie, notre Mère. Vous les mamans et les papas : suivez l’exemple de Marie ; elle se donne corps et âme pour la cause de son Fils ; elle l’accompagne sur le chemin de la croix. Nous les enfants, tournons notre regard sur Jésus : avec un amour filial, il n’oublie pas sa Mère ; il la prend avec lui au ciel. Devant ces beaux exemples, pouvons-nous encore accepter et tolérer les avortements, le rejet des bébés, des enfants ? Est-il encore normal de voir parmi nous des enfants qui abandonnent leurs parents dans des conditions misérables pendant qu’eux-mêmes sont confortablement logés, habillés et nourris ? A ces questions, la Parole de Dieu répond non ; elle nous révèle plutôt la fidélité filiale de Jésus à sa mère et l’affection maternelle de Marie pour Jésus, son Fils. Cette affection suppose persévérance, courage et humilité. Si la Vierge Marie a été emportée au ciel avec son être tout entier, nous aussi, si nous mourons avec le Christ nous ressusciterons avec lui et nous connaîtrons le sort de Marie, notre Mère. La fête de l’Assomption nourrit ainsi notre espérance de rencontrer un jour dans notre être entier Dieu notre Père dans sa splendeur et sa majesté.
Pour vous mes chères sœurs servantes de Marie de Boma, ce message vous touche encore davantage. Je commencerai par les plus jeunes, celles qui vont prononcer les premiers vœux. Mes bien chères filles, de la Vierge Marie, apprenez à être humbles et simples. La vie religieuse ne vous fait pas accéder à un statut socialement supérieur. Vivez au milieu des gens comme ferment dans la pâte, dans une totale discrétion mais avec un témoignage de vie consacrée qui suscite l’admiration. Que votre humilité et simplicité soient la source de votre joie et de votre grandeur. A la manière de Marie, chantez le Magnificat, cette hymne qui exalte les humbles et abaisse les orgueilleux. A vous mes bien chères filles qui allez émettre les vœux perpétuels, de la Vierge Marie, apprenez à rester fidèles. Votre oui définitif ne vous donne aucune garantie de fidélité, encore moins une clé passe-partout. Ne soyez pas tentées d’être libres de tout faire. C’est dans l’ouverture et la solidarité communautaires que vous progresserez ; et à la manière de Marie, soyez toujours prêtes à accompagner Jésus jusqu’au pied de la croix. Le « oui » que vous allez prononcer bientôt est certes un point d’arrivée d’un long cheminement, mais aussi un point de départ d’une démarche à reprendre sans cesse et à soumettre toujours à la vigilance de Dieu et au discernement communautaire.
Je voudrais maintenant m’adresser à vous toutes, mes chères sœurs servantes de Marie de Boma. « Servir à la manière de Marie » voila la lanterne qui doit éclairer votre vie. Dans une société où tout semble permis, où l’on voudrait soumettre tout à la concertation, à la négociation, au compromis, une société qui exalte la culture de la mort au détriment de la culture de la vie, votre fidélité est une arme pour braver les assauts sans cesse agressifs de ladite société. La course effrénée au pouvoir, à l’avoir et au savoir pour soi n’épargnent nos communautés religieuses. Le danger de basculer vers des comportements qui frisent l’anarchie, la coterie, voire même l’occultisme n’est pas illusoire. On hésite pas des lors de mettre régulièrement entre-parenthèses ses engagements religieux, parfois considérés alors comme des pratiques désuètes et anachroniques.
Bien chères sœurs, vivez vos engagements religieux de pauvreté, d’obéissance et de chasteté évangéliques à la manière de Marie, en faisant violence à vous-mêmes et aussi en suscitant, comme Marie, l’admiration des gens devant votre fidélité sans faille. Il faut, pour cela, que votre foi se nourrisse des signes de la présence du Seigneur. Prenez le temps de discerner ces signes par la prière, par la lecture spirituelle, par les réunions communautaires, par l’attention aux autres. A la manière de Marie, vous êtes appelées à être des mamans attentives et pleines de sollicitude pour leurs fils et filles. Vos fils et filles c’est nous tous. Comme Marie, par votre style de vie et le choix de vos engagements et de vos relations, donnez votre préférence aux pauvres, aux humbles. Comme elle, laisser la volonté du Seigneur se réaliser et non pas vos propres idées, projets et désirs. Comme elle soyez des femmes capables de dire oui aux plan de Dieu et toujours prêtes a crier « non » aux pratiques d’une vie facile, égoïste, légère, anarchique et hypocrite.
Bien chères sœurs servantes de Marie de Boma, encore une fois, merci pour votre témoignage de vie consacrée et votre engagement acharné dans l’apostolat et dans le social : catéchèse, écoles, formations médicales, orphelinats, œuvres sociales, activités de développement. C’est votre manière de vivre les béatitudes, de louer Dieu qui élève les humbles et qui comble de biens les affamés. Nous vous en sommes sincèrement reconnaissants et vous encourageons à continuer à avancer en eau profonde, dans une démarche sans cesse renouvelée. Comptez sur nos prières et notre sollicitude fraternelle.
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C’est dans une atmosphère de fête que nous célébrons, en cette solennité de l’Assomption, la profession des premiers vœux de trois sœurs, la profession perpétuelle de trois autres ainsi que deux jubilaires d'argent, toutes de la Congrégation des Sœurs Servantes de Marie de Boma. La Parole de Dieu que nous venons d’entendre lire nous aide à mieux comprendre le message que le Seigneur entend nous adresse à cette occasion d’action de grâce. La première lecture, tirée de l’Apocalypse de saint Jean, commence par décrire une scène de lutte. Celle-ci est introduite par des phénomènes atmosphériques terrifiants : tonerres, termblements de terre et violents orages accompagnés d’une pluie des grêles. D’une part, la Vierge Marie est présentée comme une princesse en habits somptueux symbolisés par le soleil comme robe, la lune comme chaussures et les étoiles comme diadème. D’autre part, c’est la même Vierge Marie qui gémit des douleurs d’enfantement et dont l’enfant, prêt à naître, est cruellement menacé d’être dévoré par un dragon. La lutte se solde par une heureuse victoire de l’enfant et de sa mère qui, par la puissance de Dieu, se trouvent en sécurité et dans la gloire. La seconde lecture, de la première lettre de saint Paul aux Corinthiens, baigne également dans un contexte de lutte. Si Adam a entraîné toute l’humanité dans le péché et la mort, c’est parce qu’il a failli à sa mission, il a été infidèle à Dieu, il s’est laissé vaincre par le mal. Au contraire, le Christ a triomphé des forces du mal, il a anéanti les prétentions des puissants ; aussi Dieu l’a-t-il ressuscité d’entre les morts. Quiconque marche à sa suite passe de la mort à la vie. L’évangile selon saint Luc quant à lui nous révèle le travail de Dieu dans les cœurs des ceux qui se confient à Lui. La rencontre de Marie avec sa cousine Elisabeth est empreinte de sentiments d’action de grâce, de joie, d’admiration mutuelle, d’amitié et d’humilité.
L’attitude de Marie et d’Elisabeth ainsi que les paroles que toutes deux prononcent éclairent l’ensemble de la Parole de Dieu que nous venons de lire, dont nous pouvons retenir trois leçons importantes pour notre foi : 1) la fidélité de Dieu envers les siens ; 2) l’humilité comme source de joie et d’action de grâce ; 3) la souffrance comme chemin de l’amour.
Première leçon : la fidélité de Dieu envers les siens. Dieu n’abandonne jamais quiconque met sa confiance en Lui. Nous avons noté dans la première lecture comment Dieu sauve son Fils de la main du dragon ; nous avons entendu chez saint Paul que, par l’obéissance à son Père, Christ a mérité la résurrection et la glorification. L’Apocalypse de saint Jean souligne même que désormais c’est au Fils de Dieu qu’appartiennent l’honneur, la gloire et la puissance. Voilà l’expression de la fidélité de Dieu. C’est cette même fidélité que Dieu montre envers Elisabeth et Marie. Elisabeth qui, longtemps stérile, enfante un fils dans sa vieillesse ; elle voit ainsi sa prière exhaussée et son espérance comblée. Marie, la petite fille de Nazareth, est appelée à être la Mère du Fils de Dieu, le Sauveur du monde. Dieu réalise ainsi les promesses faites à ses pères depuis les temps anciens.
Deuxième leçon : l’humilité comme source de joie et d’action de grâce. Chacune des deux femmes chante les merveilles de Dieu sur elle. Chacune des deux a des raisons de se vanter, mais au contraire, aucune ne manifeste une attitude d’orgueil ou de jalousie. Tout respire un climat d’accueil, d’admiration mutuelle et de joie. C’est leur attitude d’humilité qui leur permet de s’ouvrir à l’action de grâce, à la reconnaissance de la puissance et de la bonté de Dieu. C’est cet état d’âme qui les rend proches l’une de l’autre et leur permet de vivre dans une profonde amitié.
Troisième leçon : la souffrance comme chemin de l’amour. La Parole de Dieu que nous venons de lire nous montre clairement que l’amour de Dieu n’est pas un cadeau facile ni un don tout fait. Dieu ne nous aime pas d’une façon complaisante ; il arrive souvent qu’il éprouve notre foi à travers des situations pénibles. La confiance en Dieu ne s’achète pas, elle se gagne et se mérite. C’est dans un cheminement jalonné de joies et de peines, de surprises heureuses et malheureuses, d’incompréhension et de reconnaissance mutuelles, d’acceptation et de rejet que se révèle l’amour de Dieu. Il s’agit d’un combat qu’il faut gagner avec courage, détermination et persévérance ; c’est une histoire à construire sans cesse. Jésus, Marie et Elisabeth sont passés par biens des épreuves avant de connaître les jours de joie.
Ces trois leçons nous amènent à mieux comprendre le message essentiel de la fête d’aujourd’hui. La Vierge Marie n’est ni un héros de guerre, ni quelque illustre savant ou artiste ; c’est une jeune fille qui a dit « oui » une fois pour toutes à Dieu ; elle est restée fidèle à sa Parole et n’a jamais cessé d’avoir foi en son Fils même lorsque celui-ci était traité de fou. Sa mission de Mère de Dieu ne la met pas à l’abris de la souffrance et de l’angoisse. En toute humilité, elle accompagne son Fils sur le chemin de la croix. Voilà pourquoi désormais toutes les générations lui diront bienheureuse. Voilà pourquoi Dieu, dans sa fidélité sans faille, ne l’oublie pas. Il se penche vers elle et l’emporte auprès de son Fils dans la plénitude de son corps.
Ce qui se passe en Marie et pour Marie nous concerne tous. Dieu nous fait gratuitement don de la vie et de plusieurs autres talents. Il nous revient de mériter cela en lui exprimant notre reconnaissance, en menant une vie conforme au commandement de son fils : « aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Mettons-nous à l’école de Jésus en nous laissant guider par Marie, notre Mère. Vous les mamans et les papas : suivez l’exemple de Marie ; elle se donne corps et âme pour la cause de son Fils ; elle l’accompagne sur le chemin de la croix. Nous les enfants, tournons notre regard sur Jésus : avec un amour filial, il n’oublie pas sa Mère ; il la prend avec lui au ciel. Devant ces beaux exemples, pouvons-nous encore accepter et tolérer les avortements, le rejet des bébés, des enfants ? Est-il encore normal de voir parmi nous des enfants qui abandonnent leurs parents dans des conditions misérables pendant qu’eux-mêmes sont confortablement logés, habillés et nourris ? A ces questions, la Parole de Dieu répond non ; elle nous révèle plutôt la fidélité filiale de Jésus à sa mère et l’affection maternelle de Marie pour Jésus, son Fils. Cette affection suppose persévérance, courage et humilité. Si la Vierge Marie a été emportée au ciel avec son être tout entier, nous aussi, si nous mourons avec le Christ nous ressusciterons avec lui et nous connaîtrons le sort de Marie, notre Mère. La fête de l’Assomption nourrit ainsi notre espérance de rencontrer un jour dans notre être entier Dieu notre Père dans sa splendeur et sa majesté.
Pour vous mes chères sœurs servantes de Marie de Boma, ce message vous touche encore davantage. Je commencerai par les plus jeunes, celles qui vont prononcer les premiers vœux. Mes bien chères filles, de la Vierge Marie, apprenez à être humbles et simples. La vie religieuse ne vous fait pas accéder à un statut socialement supérieur. Vivez au milieu des gens comme ferment dans la pâte, dans une totale discrétion mais avec un témoignage de vie consacrée qui suscite l’admiration. Que votre humilité et simplicité soient la source de votre joie et de votre grandeur. A la manière de Marie, chantez le Magnificat, cette hymne qui exalte les humbles et abaisse les orgueilleux. A vous mes bien chères filles qui allez émettre les vœux perpétuels, de la Vierge Marie, apprenez à rester fidèles. Votre oui définitif ne vous donne aucune garantie de fidélité, encore moins une clé passe-partout. Ne soyez pas tentées d’être libres de tout faire. C’est dans l’ouverture et la solidarité communautaires que vous progresserez ; et à la manière de Marie, soyez toujours prêtes à accompagner Jésus jusqu’au pied de la croix. Le « oui » que vous allez prononcer bientôt est certes un point d’arrivée d’un long cheminement, mais aussi un point de départ d’une démarche à reprendre sans cesse et à soumettre toujours à la vigilance de Dieu et au discernement communautaire.
Je voudrais maintenant m’adresser à vous toutes, mes chères sœurs servantes de Marie de Boma. « Servir à la manière de Marie » voila la lanterne qui doit éclairer votre vie. Dans une société où tout semble permis, où l’on voudrait soumettre tout à la concertation, à la négociation, au compromis, une société qui exalte la culture de la mort au détriment de la culture de la vie, votre fidélité est une arme pour braver les assauts sans cesse agressifs de ladite société. La course effrénée au pouvoir, à l’avoir et au savoir pour soi n’épargnent nos communautés religieuses. Le danger de basculer vers des comportements qui frisent l’anarchie, la coterie, voire même l’occultisme n’est pas illusoire. On hésite pas des lors de mettre régulièrement entre-parenthèses ses engagements religieux, parfois considérés alors comme des pratiques désuètes et anachroniques.
Bien chères sœurs, vivez vos engagements religieux de pauvreté, d’obéissance et de chasteté évangéliques à la manière de Marie, en faisant violence à vous-mêmes et aussi en suscitant, comme Marie, l’admiration des gens devant votre fidélité sans faille. Il faut, pour cela, que votre foi se nourrisse des signes de la présence du Seigneur. Prenez le temps de discerner ces signes par la prière, par la lecture spirituelle, par les réunions communautaires, par l’attention aux autres. A la manière de Marie, vous êtes appelées à être des mamans attentives et pleines de sollicitude pour leurs fils et filles. Vos fils et filles c’est nous tous. Comme Marie, par votre style de vie et le choix de vos engagements et de vos relations, donnez votre préférence aux pauvres, aux humbles. Comme elle, laisser la volonté du Seigneur se réaliser et non pas vos propres idées, projets et désirs. Comme elle soyez des femmes capables de dire oui aux plan de Dieu et toujours prêtes a crier « non » aux pratiques d’une vie facile, égoïste, légère, anarchique et hypocrite.
Bien chères sœurs servantes de Marie de Boma, encore une fois, merci pour votre témoignage de vie consacrée et votre engagement acharné dans l’apostolat et dans le social : catéchèse, écoles, formations médicales, orphelinats, œuvres sociales, activités de développement. C’est votre manière de vivre les béatitudes, de louer Dieu qui élève les humbles et qui comble de biens les affamés. Nous vous en sommes sincèrement reconnaissants et vous encourageons à continuer à avancer en eau profonde, dans une démarche sans cesse renouvelée. Comptez sur nos prières et notre sollicitude fraternelle.
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