Wednesday, February 14, 2007

RTDN-Nouvelles du 06-02-2007
01-02-2007 : Affrontement entre les adeptes de Bundu dia Kongo (BDK) et des éléments des forces armées

Dans la journée du 1/02/2007, dès les premières heures de la matinée, les Adeptes de B.D.K. investissent les places stratégiques des plusieurs centres afin de mettre en pratique ce qu’ils avaient annoncé la veille par des tracts jetés ça et là. Il s’agissait d’organiser une ville morte : sans travail, sans marché et sans circulation. La raison de cette démarche : manifester contre la pratique de la corruption observée dans l’organisation des élections et plus particulièrement celles des Sénateurs et des Gouverneurs. Pour eux, les députés provinciaux du Bas-Congo ont été corrompus.

Muanda
Très tôt le matin, les adeptes de BDK en patrouille dans la cité tuent 4 policiers et 1 policier militaire.
Après ces tueries, les membres de BDK iront saccager le Territoire, le Parquet, les Bureaux de Police et le Bureau officiel de l’Enseignement ; ils vont hisser leur drapeau au Territoire et commencer à faire la patrouille.
C’est vers 10h45 que la force navale interviendra. Tout est remis dans l’ordre et les adeptes de BDK sont traqués et tués s’ils ne s’enfuient pas. Le temple de Bundu dia Kongo, dans lequel certains membres de cette secte voulaient se réfugier, a été saccagé et brûlé.

Boma
Dès les premières heures de la journée, les membres de BDK investissent les lieux stratégiques de la ville (Rond-Point, Place Communale de Kalamu, Pont de Muanda vers la Ville) ; ils empêchent les gens à passer ; ils ravissent l’un ou l’autre véhicules. Ces points stratégiques sont barricadés avec des troncs d’arbres et des pierres.
La première victime à Boma sera un policier tué au centre ville, devant la boutique Nsona. Les armes des adeptes de BDK étaient essentiellement : manchettes, lances, pierres, bâtons et autres instruments tranchants.
La mort d’un des leurs et la tentative de destituer l’Autorité administrative et policière ont poussé les autorités locales à agir. Ainsi, provoquées, les forces armées ont réagi violemment. La ville de Boma était comme en situation de guerre, les balles sifflant un peu partout.

Bilan
Le bilan est lourd. Dans l’ensemble du Bas-Kongo il y a eu quatre lieux de massacres : Songololo et Matadi, dans les Cataractes, Boma et Muanda dans le Bas-Fleuve. Sans compter les blessés graves et légers se trouvant dans les hôpitaux, on a relevé officiellement et selon les corps recensés et retrouvés 87 morts dont 27 à Boma ( 2 policiers et 25 autres) et 37 à Muanda (8 policiers et 29 autres). Parmi les morts, il faut compter plusieurs civiles non membres de BDK, tués par balles perdues ou sous la colère des forces armées. Certains membres de BDK ont été arrêtés et mis en prison.
Il faut noter aussi que dans d’autres centres, notamment Tshela et Nsioni, pour ne parler que du Bas-Fleuve, il y a eu aussi une marche, mais plutôt pacifique.
Actuellement, la situation est maîtrisée ; une enquête judiciaire est officiellement en cours pour déterminer les responsabilités dans cette situation. A Muanda, faute de morgue, les morts ont déjà été enterrés ; à Boma, on attend encore. La ville morte décrétée par l’Union pour la Nation pour le lundi 5 février a avorté.

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